Cortez the Killer de Neil Young

Cortez the Killer de Neil Young

16 août 2022 3 Par Olivier - Ride Your Life
Temps de lecture estimé : 11 minutes
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Pour certains, il est difficile de choisir « juste » quelques chansons au sein du répertoire d’un artiste aussi prolifique que Neil Young.
Pour ma part, j’ai ma liste, assez restreinte – incluant pour ainsi dire l’intégralité des titres de son mythique album Harvest.
Puis quelques autres titres, piochés çà-et-là, parmi lesquels figurent en très bonne place Cortez the Killer – et cela tombe remarquablement bien, parce que c’est précisément l’objet de cet article.


SOMMAIRE :


1- De quoi qu’on cause ?
De la chanson Cortez the Killer. Si si, mais j’t’en dis plus tout de même.

2- Hernán Cortès et la conquête du Mexique
Comme le chantait Alain Bashung : « Tu m’as conquis j’t’adore » (dans sa chanson SOS Amore).
Parce que voilà le deal, Cortès était donc un conquistador. C’est à dire un équarrisseur de vrais Américains.

3- La vision de l’histoire par Neil Young
Romantique, idéaliste, simpliste ? Ceci est une question de point de vue.

4- Bonus track : une (sublime) version acoustique
Et en malus track (oui, c’est un nouveau concept…) : Satriani the killer.


Ci-contre, une photo d’époque (ou alors un portrait dessiné / peint, faudrait voir ce qu’en penserait Nicéphore Niépce…) de Fernando Cortés de Monroy Pizarro Altamirano dit Hernán Cortés.

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Surtout, fais-toi plaisir ! Et à nous également, par la même occasion 🙂

Hernán Cortès AKA Cortez the Killer
– Source : Wikipedia / AnonymousUnknown author, Public domain, via Wikimedia Commons –

1- De quoi qu’on cause ? De la chanson « Cortez the Killer » !


Afin de ne pas simplement théoriser, je te propose cette version live très prisée des amateurs (le live @ Weld) :

– Source : Youtube | Neil Young / Cortez the Killer (live @ Weld) –

Oh !

Oui, c’est bien cette version qui figure en bas de chaque page de ce web magazine que tu chéris désormais (oui, hein…).


Et de quoi qu’elle cause la chanson ?

Des Aztèques, de l’arrivée des conquistadors au Mexique, puis de la rencontre entre Montezuma (ou Moctezuma / Moteuczoma / Motecuhzoma selon les graphies adoptées / retenues, et j’en passe certainement) et Hernán Cortez (généralement présenté sous la graphie Cortès, mais là je cause de Cortez the Killer, pas de Cortès va à la plage. Neil est anglo-saxon, et les accents, les anglo-saxons ne connaissent pas).

Allez, je chausse mes lunettes, je prends mon Télérahlala sous la main et je te cause un moment d’histoire.


2- Hernán Cortès et la conquête du Mexique


Ouaip, cette fois-ci je retiens la graphie Cortès parce que là nous allons causer de « Cortès va au Mexique et soumet le peuple Aztèque ».

(ça rime avec pastèque, c’est marrant, hein ?).

Je vais te la faire (relativement) courte, d’une part parce que je suis une trompette en histoire et d’autre part parce que nous pourrions y passer des jours entiers, voire des semaines, des mois, que dis-je, des lustres. Ce qui représente un sacré cap, que dis-je, un sacré cap, une sacré péninsule oui !

En outre, cet article ne vise pas à te proposer l’intégrale de tous les épisodes de la vie de Cortès / Cortez, mais ce passage permet tout de même d’apporter un éclairage sur ce dont la chanson « Cortez the Killer cause ».
Si le sujet (Cortès, donc) te passionne (ou que tu es en licence d’histoire ou je ne sais quelle autre antichambre du chômage), il y a des biographes et des historiens (je n’ai aucun de ces 2 titres / talents) qui se sont tapé le boulot.
Moteur de recherche / requête qui va bien et à toi le bonheur incommensurable et la satisfaction d’un travail de recherche bien mené.

Ce triste sire de Cortès a donc fait partie de la sinistre cohorte de conquistadors, partis en quête d’Inde, d’or et de bons business faciles à négocier à coups de canon, d’arquebuse, d’arbalète et de lecture en règle de « La Guerre des Gaules » (dont on peut retenir le « diviser pour mieux régner »).


Moctezuma / Montezuma, roi aztèque, victime des manigances du vil Cortez the Killer !
– Source : Wikipedia / Antonio De Solis, Public domain, via Wikimedia Commons –

Il a colonisé le Mexique et – chemin faisant – rencontré la civilisation Aztèque et son empereur du moment : Moctezuma / Montezuma.

Ce dernier a semble-t-il opté pour la soumission envers l’envahisseur et même collaboré avec lui, nouant des liens étroits avec Cortès. Liens que ce dernier lui rendra bien en en faisant son prisonnier, le forçant à jurer allégeance à la couronne espagnole.


La fin de Montezuma fait l’objet d’une certaine confusion : les biographes espagnols prétendent qu’il a été tué par l’un de ses sujets ; d’autres disent que ce sont des conquistadors qui l’ont expédié vers l’au-delà. Enfin, bref, tu sais ce qu’il en est des meurtres politiques et des larmes de crocodile de certains.

« Encerclés, les Espagnols sont pris au piège. Cortès ordonne alors à Moctezuma de parler à son peuple depuis un balcon pour le convaincre de laisser les Espagnols retourner paisiblement vers la côte. Moctezuma lui obéit mais il est hué et reçoit des pierres qui le blessent grièvement, à moins qu’il n’ait été assassiné par un Espagnol. Les deux versions sont plausibles, et l’on n’a retrouvé aucune preuve matérielle faisant pencher la balance pour l’une ou pour l’autre, ce qui laisse la responsabilité de la mort de Moctezuma encore sujette à débat aujourd’hui. Il meurt quelques jours plus tard. »
– Source : Wikipedia


Ci-contre, une gravure de Moctezuma que j’ai réalisée à l’occasion de vacances au Mexique à bord de mon tardis.

Ou alors il s’agit d’une « Représentation de Moctezuma II dans l’Historia de la conquista de México d’Antonio Solis » (hypothèse plus vraisemblable d’après Wikipedia).

Plusieurs siècles après, difficile d’avoir des certitudes, toujours est-il qu’en deux ans, Cortès et sa clique mettent fin au règne (presque) sans partage des Aztèques, qui n’auront survécu que très peu de temps à la mort de leur empereur et aux dissensions internes suscitées par l’attitude de Montezuma, jugée trop conciliante avec l’envahisseur.


Plaque de commémoration du lieu de rencontre entre Moctezuma et Cortès

(qui a pu être placée avec précision grâce aux coordonnées GPS laissées par les historiens espagnols)

Cortez the Killer de Neil Young
– Source : Wikipedia / Fabioj, CC BY-SA 3.0 http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/, via Wikimedia Commons –

Sometimes, shit happens


3- La vision de l’histoire par Neil Young


Le texte de la chanson présente 7 couplets : les 6 premiers relatent l’arrivée de Cortès, sa troupe et de leurs « galions et fusils », leur rencontre avec un Montezuma présenté comme un sage baba cool, les Aztèques comme des hippies pacifiques qui ne sacrifiaient personne – c’était du volontariat – pour que les dieux colériques et soiffards soient apaisés – un p’tit sacrifice pour la cause commune, en somme.
Puis le 7ème couplet passe à la première personne ; Neil y évoque une femme – « And I know she’s living there / And she loves me to this day », et là, si tu es très terre-à-terre, tu peux te dire que ça part en couille façon voyage quantique.

C’est tout simplement parce qu’il s’agit d’une chanson, d’un poème, d’une vision romantique tout autant que romancée (ça s’appelle l’Histoire, en fait).

Certains voient dans ce couplet une référence à Carrie Snodgress, actrice états-unienne dont Neil a partagé la vie durant 3 ans et qui lui a inspiré plusieurs chansons principalement au sein de l’album Harvest, notamment « A Man Needs a Maid » – mais ceci est une autre histoire que je te conterai prochainement.

À noter que la belle Carrie s’est ensuite mise en couple avec Jack Nitzsche. Ca, c’est pour les potins, Félix.

On peut aussi y voir une référence à Malintzin (AKA La Malinche / Doña Marina), femme native du Mexique, qui prit le parti des envahisseurs et devint même la maîtresse de Cortès.
Le début de ce couplet peut alors être interprété comme Cortès parlant à la première personne (et non pas Neil, donc) et la fin du couplet – « I still can’t remember when / Or how I lost my way » – comme étant cette fois-ci Malintzin qui parlerait.

Ceci est pure spéculation, et seul Neil pourrait y répondre, mais il est du genre taquin et obtenir une réponse claire de sa part, c’est pas gagné.

Voir ce qu’il a répondu à Jimmy McDonough (auteur de la biographie « Shakey* : The Biography of Neil Young ») qui lui demandait si ce passage était autobiographique (après, quand tu poses une question aussi saugrenue, faut pas t’étonner…) :

« What the fuck am I doing writing about Aztecs in « Cortez the Killer » like I was there, wandering around? ‘Cause I only read about it in a few books. A lotta shit I just made up because it came to me. »

Ce qui donne sensiblement, dans la langue de Molière (ce qui est mieux qu’un abcès dentaire) :

« Putain, mais qu’est-ce que je ferais [dans cette histoire] en écrivant sur les Aztèques dans « Cortez the Killer » comme si j’étais là-bas, errant dans le coin ? Parce que [ce que je sais sur le sujet] je l’ai ne lu que dans quelques livres. [J’ai ajouté] beaucoup de conneries que j’ai juste inventées parce que ça m’est venu comme ça. »

Voilà ce qui arrive quand on essaye de tirer les vers du nez à un auteur en lui posant des questions improbables (autobiographique… sans déconner :D).

* Shakey est un pseudonyme utilisé occasionnellement par Neil Young.
Et comme dit la chanson de Chagrin d’Amour : « Shakey fait c’qui lui plait ».


Critique issue du magazine Rolling Stone

Le magazine Rolling Stone, c’est le Philippe Manœuvre anglo-saxon : sa parole fait loi (auprès des convertis). C’est le shérif du rock, tu vois.

Alors les gaziers du shérif ont dit – deux points ouvrez les guillemets

« Malgré l’affirmation de la chanson selon laquelle « la guerre n’a jamais été connue » des Aztèques, en réalité ils étaient « dans un état de guerre quasi constant », et que si la chanson prétend que les gens se sont sacrifiés eux-mêmes « pour que les autres puissent continuer », en réalité « des personnes innocentes ont été attachées à des poteaux et brutalement torturées et tuées. » »
– Source : Wikipedia

Dans un état de guerre quasi permanent ?
Comme les USA alors ?

Ah ben v’là autre chose alors… La chanson de Neil ne serait pas un traité précis relatif à l’histoire ?
Merdalors…


Bien bien bien… Faisons le tri…

Tout d’abord, pour rappel, il s’agit d’une chanson, pas d’un manuel d’histoire.

Ensuite, les manuels d’histoire sont fréquemment bourrés de conneries non neiliennes. Parce que comme chacun sait, « l’histoire est écrite par les vainqueurs », dixit Robert Brasillach. Et il a bien raison.
On arrange la vérité selon le sens du vent. Et parfois, il n’y a même pas besoin d’attendre que ça soit rapporté dans les manuels d’histoire : ça peut même arriver avec des événements actuels contés par les propagandistes des médias, qui arrangent lesdits événements et l’Histoire comme ça leur convient. Et si tu ne gobes pas tout, t’es rien qu’un complotiste et un hérétique.

Alors si la vision – il est vrai un tantinet baba cool et idéaliste de la civilisation aztèque par Neil – est donc… ben idéaliste, une fois encore il s’agit d’une chanson. Il raconte l’histoire qu’il veut, et au final, dire que Cortès a été un gros enculé, j’ai envie de dire que c’est assez juste historiquement parlant.

Puis ensuite (oui, encore ensuite), c’est Neil qui raconte.
Et Neil, c’est vraiment le gazier qui pourrait illustrer l’expression « électron libre » dans un dictionnaire (des expressions, donc).

Il suffit de considérer ce qu’il a pu dire au sujet de Charles Manson – à titre d’exemple (il lui a même pour ainsi dire dédié une chanson…) – pour comprendre que le politiquement correct, il s’en bat les noix.


Allez, on s’l’écoute (la chanson inspirée à Neil par le sinistre Charles Manson)…

– Source : Youtube | Neil Young / Revolution Blues –

Enfin, philosophiquement parlant, si je concède bien volontiers le fait que sacrifier des pôv’s gens pour étancher la soif de sang de dieux grognons, c’est moche, j’ai envie de te dire que – même si c’est métaphorique – notre système même est basé sur le sacrifice également très involontaire (pour ce qui concerne les sacrifiés) d’une partie de la population pour qu’une petite « élite » se gave, laquelle élite nous vomit de la soi-disant écologie, au passage très locale – parce que leurs mesures soi-disant écologistes ne visent qu’à ce que notre environnement immédiat soit moins pollué, mais ce qui se passe en Chine, en Afrique ou en Inde, ils s’en tamponnent le coquillard et nous mettent la pression à nous, pauvres erres.

Alors si Neil a envie de présenter Montezuma et les Aztèques comme une bande de hippies qui avaient recours au volontariat pour les sacrifices humains et bâtissaient des pyramides du bonheur, il le pense, le dit et l’écrit. Et c’est son droit.
Et de ce fait, admirer & idéaliser les Aztèques, pourquoi pas…

Pour finir, cela reste une chanson, une fois encore, n’est-il pas ?
Oui je l’ai déjà écrit plus haut, mais au cas où je n’aurais pas été clair, je le réécris.


4- Bonus track : une (sublime) version acoustique de Cortez the Killer

Et puis une merdique, pour le malus track. Enfin semi-merdique.


– Source : Youtube | Neil Young / Cortez the Killer version solo acoustique (Unplugged Tour 2003) –

Cette version résume à elle seule le génie de Neil : sa capacité à recréer ses chansons au fil de ses concerts, sa propension à être plus à sa place en solo qu’avec un groupe (c’est mon avis, que je partage bien volontiers avec moi-même et avec toi) et sa capacité à tenir la scène avec un ou deux instrument(s) – souvent guitare / harmonica ou piano / harmonica ou encore orgue / harmonica (rah dis donc, cette Monica, décidément, elle est partout).

Parce que si j’adore Neil – vraiment – je le qualifie parfois de musicien monolithique. Sa musique, il la compose pour lui. Les musiciens qui l’accompagnent sont des faire-valoir (désolé), les patterns de batterie sont chiants à mourir, notamment, et j’en passe.
Je mets toutefois de côté la période (hélas) éphémère avec les Stray Gators, principalement en raison de l’apport considérable de Jack Nitzsche (au piano / arrangeur et co-producteur du mythique album Harvest) et de Ben Keith (à la pedal steel guitar).

Fin’ bref, Neil je le trouve toujours exceptionnel en solo. Sans doute parce que c’est sa véritable place et le mode d’expression qui lui permet de se réaliser pleinement.


Malus track : Satriani the killer

J’inaugure : je propose pour la première fois un « malus track ».
Quoi que l’adaptation de « Video Killed the Radio Star » des Buggles par Ringo, c’est dans la même idée…

Allons droit au but : j’aime pas ce que fait Satriani. Il me fait chier comme c’est pas permis.
Cela dit, je suis généralement les sages conseils des personnes qui disent « si t’aimes pas, n’en parle pas, n’écoute pas » (et accessoirement n’en dégoute pas les autres).

Mais voilà, il y a quelques années, au cours de mes errances musicales sur Youtube, j’ai été intrigué par :

Grace Potter (and Joe Satriani) cover Cortez the Killer

Et j’ai donc accordé une exception à la règle du « si t’aimes pas, n’y va pas », parce que ma curiosité était piquée.

J’ai surtout retenu que c’était un cover de Cortez the Killer, et qu’il y avait Grace Potter (que j’apprécie mucho very much).
J’ai donc bien vu qu’il y avait Satriani dans le package, mais je me suis dit « ce mec, j’aime pas ce qu’il fait, mais il sait tenir un manche, et le reste du casting est sympa, ça devrait bien se passer… »

Action :


Débrief…

Grace au chant et au piano : brillante, comme d’habitude. Willie Waldman à la trompette : jouissif. Stephen Perkins aux baguettes : bien.
Désolé pour les autres, j’les connais pas, mais ils sont bons également ; toujours est-il que Grace et Willie sauvent (ah ben là c’est Willie qui sauve, pas qui a besoin de se faire sauver) le tout du naufrage, car le tout en question est en danger à cause de Joe la branlette.

Parce que oui, c’est le drame, vers 4 minutes, quand Joe la pignole astique son manche pour la plus grande joie des amateurs d’onanisme guitaristique.

Mais putain non !

Je ne supporte pas ces shredders – ça doit être mon côté Tortue Ninja qui me vaut cela – qui shreddent pour le plaisir de shredder et le déplaisir de mes oreilles délicates.
Mais c’est quoi ce trip de vouloir chier des notes à ne plus savoir qu’en foutre ?

Va donc massacrer du Malmsteen ! (Et là, fais-toi plaisir, j’l’aime carrément pas en tant que personne, itou pour sa branlette musicale).

Cet acte est un blasphème, une hérésie.
Et voir la belle Grace se trémousser en regardant cet acte de pignolage me rend triste.

Je comprends l’idée de « recréer » un morceau, de l’arranger différemment. Mais on ne fait pas n’importe quoi avec tous les morceaux, bordel.

Précisément, l’une des marques du génie de Neil, c’est de ne jamais pondre la note de trop, aussi bien dans ses compos que durant ses performances. C’est pour cette raison que les cuistres ne comprennent pas à quel point il est brillant sur le plan musical, et notamment à la guitare.

Satriani qui joue sa partition dans ce cover, ça me fait penser à Rocco Siffredi qui jouerait dans un remake de « Un Été 42 ». Tu vois l’offense (pour Jennifer O’Neill et pour les téléspectateurs effarés).

Bref, ce cover est pott(er)able, et il serait sans doute brillant sans Joe l’astiqueur de manche.


Prochainement dans Songs From the Attic…


La version originale d’une des nombreuses adaptations de chansons US proposées par Joe Dassin.
Un putain de bon morceau avec des pépites dedans, à tel point qu’on dirait un cookie.

Parce que c’est ça, Songs From the Attic : on ressort du vieux matos du grenier, et on kiffe !


Bisous mes chéris et à bientôt 🙂

Olivier



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Sources documentaires :

Wikipedia


Notes rédactionnelles & mises à jour :

Article mis à jour le 23/01/2023 (CG-RYL-2023).
Article mis à jour le 30/12/2022 (Norme RYL-12-2022 + corrections).


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