Cover A View to a Kill de Duran Duran

Cover A View to a Kill de Duran Duran

12 octobre 2022 1 Par Olivier - Ride Your Life
Temps de lecture estimé : 9 minutes
Bookmark
ClosePlease login

No account yet? Register

Je suis fan du groupe Duran Duran depuis mon adolescence.
Parti en quête de covers de leur chanson « A View to a Kill » – thème principal du film « Dangereusement Vôtre » / « A View to a Kill » en VO – j’ai trouvé mon bonheur sur Youtube, et espère faire le tien.

Mais alors, c’est quoi ce bazar ?
Encore un article du SNC qui est publié un autre jour qu’un Saturday, et même pas dans la Night
Donc oui, cela arrive de temps en temps, pour des raisons liées au calendrier rédactionnel de RYL, notre rédac’ chef (ton serviteur) étant parfois comme qui dirait jet-largué.

En outre, je triche (gentiment) car l’un des covers sélectionnés, je le connais depuis très longtemps. Il s’agit de celui de Skye, déjà mise à l’honneur pour son cover de « Personal Jesus » de Depeche Mode à l’occasion de cet autre article paru au sein de Saturday Night Cover.

J’en ai toutefois cherché d’autres. Même que j’en ai trouvé, et il y a du très bon.


SOMMAIRE :


1- Quelques mots à propos de Duran Duran
Non, Duran Duran n’est pas un « groupe à minettes ». Au secours le cliché naze !

2- A View to a Kill
La chanson et le film (très vite fait)

3- Les covers de « A View to a Kill »

4- Bonus tracks
Avec un live @ Coachella. D’la balle, j’te l’dis.

En Savoir Plus >>

Votes | Partages | Commentaires >>
Surtout, fais-toi plaisir ! Et à nous également, par la même occasion 🙂


1- Quelques mots à propos de Duran Duran


Rah la la, les classifications à la va vite du genre « groupe à minettes »… mais que c’est naze. Depeche Mode y a eut droit à ses débuts, également. J’parle même pas de George Michael, avec sa voix magique et son talent assez incomparable.

Alors je dois bien avouer que concernant le coup du « groupe à minettes », le beau gosse de bassiste de la formation – John Taylor – n’y est pas tout à fait étranger. Je pense effectivement que s’il y avait eu un concours de dragueurs de haut vol spécialisés mannequins à joli minois et longues jambes, il est probable que le John aurait pu participer et – soyons clairs – gagner haut la main.

M’enfin ça n’est pas une raison.


Simon Le Bon : THE chanteur

Duran Duran, c’est déjà la voix exceptionnelle de Simon Le Bon. S’il a parfois été moqué à ses débuts (il pouvait lui arriver de chier quelques notes – ça arrive même aux meilleurs, et il y en a qui le font tout au long de leur carrière, et personne ne semble s’en rendre compte), il bénéficiait déjà d’un timbre bien reconnaissable – et à mon sens fort appréciable.
Puis il a travaillé la maîtrise de son chant, et a très vite appris à corriger les quelques pétouilles de justesse, au point de devenir – pour ce qui me concerne – un chanteur simplement énorme (tu pourras le constater via le bonus track).

Et les autres, alors ?

Ben ils sont bons aussi, même très bons. Si le line-up du groupe a régulièrement évolué, au départ, il était composé de Simon Le Bon au chant (et parfois à l’harmonica, voire à la guitare sèche), de Nick Rhodes aux claviers, et de pas moins de 3 Taylor – qui ne sont pas membres d’une même famille (c’est une taquinerie de l’univers) : John Taylor à la basse, Andy Taylor à la guitare et le puissant Roger Taylor à la batterie.

Outre ces membres historiques, qui sont restés présents de manière plus ou moins permanente (Simon Le Bon, à partir du moment où il a intégré le groupe et Nick Rhodes depuis les débuts) ou ont effectué des aller-retours chroniques (les 3 Taylor), le groupe a su au fil du temps s’entourer de musiciens de sessions et de studio de grand talent, dont certains les ont longtemps accompagnés.
Je pense en particulier au brillantissime Warren Cuccurullo (qui redonna un énorme coup de boost au groupe au début des années 1990), à la belle et regrettée Lamya Al-Mugheiry, à la section « cuivres » (ne pinaillons pas, certains instruments à vent n’en sont pas, mais j’m’en fous, je préfère écrire section cuivres que section éolienne) du Borneo Horns, aux excellents batteurs Steve Ferrone et Sterling Campbell, pour ne citer qu’eux.

Bref, du beau monde avec généralement un CV à faire pâlir nombre de wanabe musiciens.


Quelques anecdotes autour du groupe :

  • Lorsque le groupe a commencé à tourner en Angleterre, Nick Rhodes n’était pas encore majeur.
    Cela lui a valu d’être régulièrement interdit d’accès au sein des différents clubs au sein desquels le groupe devait jouer.
    Sometimes, shit happens
  • Bon ben le coup des 3 Taylor, j’te l’ai déjà annoncé, mais j’recommence.
    Oui, 3 Taylor non apparentés qui font partie d’un groupe de 5 membres, c’était assez improbable. Comme quoi…
  • Simon Le Bon a une passion dangereuse : l’eau.
    Après avoir failli se noyer durant (j’refais ma blague durant Duran ?) le tournage du clip de The Wild Boys, lorsque le système d’entrainement des ailes du moulin a connu quelques hésitations.
    Mais le pire faillit survenir en 1985.
    Simon, passionné de navigation depuis l’enfance, participe à une course nautique de kamikazes : la Fastnet Race, qui se déroule plus ou moins régulièrement, depuis 1925. Le terrain de jeu : la Manche et la Mer Celtique. Sensations garanties par gros temps.
    Et durant (j’suis sage, j’te refais pas la blague) l’édition de 1985, les conditions furent pour le moins… dantesques. Au point que l’embarcation dans laquelle Simon se trouvait chavira, et que les membres d’équipage restés dans la cale se retrouvèrent cul par dessus-tête, et ceci n’est pas une vue de l’esprit. Après que les bonshommes se remirent à l’endroit, ladite cale décida de les séquestrer, avec une eau qui montait. Simon et ses coéquipiers manquèrent de se noyer, mais furent sauvés par… un hélico de la Royal Navy, qui officia en tant qu’Agence Tous Risques, sur ce coup-là.
    Je remercie au passage ce site web (Actu Nautique), l’article m’ayant permis d’apporter les détails que ma mémoire avait effacés (j’avais dû lire cette anecdote épique vers la fin des années 1980, de mémoire dans un numéro de Rock and Folk, enfin il me semble).

Je reviendrai prochainement sur le sujet Duran Duran, à l’occasion d’un autre article, avec la part belle faite à Warren et à Lamya.

Et paf, un nœud de plus au cordon de ma souris.


2- A View to a Kill : the chanson & the film de 1984


La Chanson de Duran Duran :

Ben oui, tout de même… Ça n’est pas comme si c’était le sujet de l’article…

– Source : Youtube | Duran Duran / A View to a Kill (clip vidéo officiel) –

Au passage, voilà encore un clip shooté par le duo Godley & Creme.
Ce clip mélange des images du film avec des images originales tournées pour l’occasion, à La Tour Eiffel / Paris / France / cocorico !


Création de la chanson :

Ah mais c’est qu’il y a une histoire bien sympathique à ce sujet.

À l’occasion d’une fête 1 tiers-mondaine, 2-tiers bourrée, John Taylor – bien imbibé – harangua le producteur de films Albert « Cubby » Broccoli, et lui tint à peu près ce langage, tel un corbeau hâbleur que Jean de La Fontaine ne renierait pas :

« Dis donc Albert, ça te dirait qu’un vrai groupe collabore à la BO du prochain James Bond ? »

Oui je romance légèrement, mais dans l’idée, c’est plus ou moins ce qui s’est passé. L’Anglais est de nature taquine.

Comme tout le monde était copieusement bourré, Albert ne prit pas ombrage, en sage renard qu’il est, et présenta John Barry et Jonathan Elias.
Comme la rencontre fut tout à fait cordiale, la petite bande partit chez John afin de commencer à poser des bases pour une composition à venir, ce qui se solda par un écumage en règle du bar du bassiste, en lieu et place d’une session de composition.
Z’étaient tous beurrés comme des toasts bien beurrés.

Malgré tout, de réelles sessions d’enregistrement eurent lieu ultérieurement, et la mayonnaise prit fort bien entre les Duran au carré et John le cri de l’éléphant.

Les DD composèrent à peu près toutes les parties musicales, et John Barry apporta sa patte d’arrangeur (et sélectionneur, conservant les meilleures parties et en laissant d’autres de côté).

Le résultat fut stratosphérique, tout autant qu’historique puisque ce fut la première fois que John Barry ne composa pas vraiment le titre vedette de l’épisode de James Bond dont il avait la charge musicale. Le single fut classé numéro 1 dans une dizaines de pays, obtint un bon nombre de podiums et autres bons classements au sein de charts du monde entier (ou presque), et la chanson fut le plus gros succès en matière de BO de la saga James Bond, en son temps.

En outre, A View to a Kill fut la seule de la saga James Bond à accrocher la place numéro 1 du Billboard Hot 100.
Pas mal pour un « groupe à minettes »… (nan mais sérieux quoi…).


Le film :

Non, je ne vais pas t’en faire une chronique, mais juste citer quelques faits marquants :

  • Ce fut le dernier James Bond interprété par Roger Moore, qui se sentant vieillir, abandonna la saga à l’issue de cet épisode.
    Soyons francs, il fut tout autant poussé vers la sortie qu’il en prit lui-même l’initiative.
    Bande d’ingrats…
  • Dolph Lundgren y apparait brièvement. C’est son premier rôle au cinéma, qu’il doit (outre son physique de méga beau gosse costaud) au fait d’avoir été à l’époque un garde du corps vachement rapproché pour Grace Jones, qui joue la méchante pas complètement méchante dans le film.
  • Il y a une Renault 11 dans le film.
    Comme quoi, une voiture sympatoche et peu onéreuse peut briller dans un film à gros budget.

Pour le reste, tu peux consulter la fiche de l’ami Wikipedia.


3- Les covers de « A View to a Kill »

(sélection faite avec amour par ton serviteur)


Je l’ai annoncé au début de cet article, je le fais : voilà mon cover chouchou, par l’excellente Skye.

Version de Skye :

– Source : Youtube | Skye / A View to a Kill (cover Duran Duran) –

Mais oui, en voilà un cover particulièrement intéressant : une reprise façon Bossa Nova, en mode guitare / voix. Et quelle voix… De celles qui viennent caresser tes oreilles avec délicatesse, présentant la chanson sous un tout autre angle. Angle d’ailleurs abordé au sein des paroles, mais musicalement moins évident dans la version single de 1984 : celui d’une chanson qui parle aussi de sensualité.

Bien joué Skye !


Chose promise, ben chose promise… euh due… D’autres bons covers qui valent l’écoute.

Version de Martin Dégremont :

– Source : Youtube | Martin Dégremont / A View to a Kill (cover Duran Duran) –

Martin est un Normand, venu de Rouen (ça rime !).

J’ai vraiment apprécié ce cover, exécuté en mode tonique et guitare / voix / percussions.
Je me suis laissé dire qu’il y aurait très probablement un article concernant Martin, un de ces jours, sur RYL.
Et au niveau vocal, il envoie bien, le Martin.

Super découverte, pour ce qui me concerne.


La version de George Amodei :

– Source : Youtube | George Amodei / A View to a Kill (cover Duran Duran) –

Voilà un cover plutôt fidèle à la version studio de Duran Duran.
Je le classerais bien dans la catégorie (inventée par mes soins) de cover copycat, le côté meurtrier de certains en moins (oui parce que parfois, tu te demandes si certains groupes ou chanteurs n’ont pas l’intention de zigouiller la chanson – ou sans que cela soit intentionnel, ça se produit).

Parce que je trouve que c’est vachement bien fait. Notamment la ligne de basse de John Taylor, à laquelle George rend très bien hommage. Et puis c’est nickel pour le reste également, et niveau vocal, eh bien c’est vraiment bon.
En outre, le George joue tous les instruments, c’est du home made. Avec du matos et un vrai studio, j’dis pas, mais quand c’est bien fait, ben c’est bien fait, et on le dit sans sourciller.


Et les aut’s covers ?

Tu dois savoir que j’te choisis les meilleurs.

Mais si tu te sens l’âme d’un aventurier, n’hésite pas à explorer les propositions de Youtube. Ce que j’ai fait, et j’avoue qu’un cover façon métal m’a donné envie de mettre à l’amende mes enceintes (et d’envoyer mes oreilles en convalescence).

J’suis pas réceptif à pas mal de formes de métal, c’est une musique que je ne comprends pas et n’apprécie pas plus.
Question de goût. Chacun les siens

Si de ton côté, tu trouves un cover qui te plait, n’hésite pas à le suggérer via la zone de commentaires.

Passons au bonus track, avec un live de 2011.


4- Bonus tracks


Avec ce live d’anthologie @ Coachella :

– Source : Youtube | Duran Duran / A View to a Kill (live @ Coachella Festival) –

John Barry est décédé quelques mois avant le concert dont cette version est extraite.

John Taylor annonce quelques mots à ce sujet, dans la première minute, et lui dédie la chanson, au nom du groupe.

S’en suit une introduction orchestrale (issue de Goldfinger, si je ne dis pas de bêtise…), puis ça bascule vers le thème de la chanson. Et juste après, Simon chante presque a cappella (mais pas tout à fait, parce que c’est à Coachella).
Et ensuite, le groupe embraye sur une version plus traditionnelle.

Super version. À la Duran Duran, en fait.

J’t’en foutrais moi, du « groupe à minettes »…


Duran Duran reviendra sur RYL

(et ça sera bien entendu une nouvelle fois grandiose)


Voilà mes chéris, c’est tout pour le moment au sujet de Duran Duran et de cet article. Mais comme indiqué, je causerai de nouveau de DD, avec encore du lourd.


Plein de bisous,

Olivier



À LIRE ÉGALEMENT SUR RYL :



NOS 5 ARTICLES LES PLUS RÉCENTS :

  • Scatman de Scatman John
    Temps de lecture estimé : 6 minutes Véritable phénomène au moment de sa sortie, la chanson « Scatman « de Scatman John n’est pas que cela. Elle délivre également un message positif et très fort.
  • Prisencolinensinainciusol d’Adriano Celentano
    Temps de lecture estimé : 4 minutes « Prisencolinensinainciusol » d’Adriano Celentano, c’est un OVNI musical. Sortie en 1972, cette chanson est tout simplement le premier rap italien, et même européen.
  • Svalutation d’Adriano Celentano
    Temps de lecture estimé : 7 minutes « Svalutation », c’est le titre d’une chanson et de l’album éponyme d’Adriano Celentano. Un véritable hymne rock, contestataire et tout à fait efficace musicalement parlant.
  • Il Ragazzo della Via Gluck d’Adriano Celentano
    Temps de lecture estimé : 6 minutes Le plus grand succès d’Adriano Celentano, le boss de la chanson italienne, est une chanson largement autobiographique, qui va ancrer une grande partie de son œuvre ultérieure dans des thématiques sociales et sociétales.
  • Glenn Miller : le Buddy Holly du Swing
    Temps de lecture estimé : 6 minutes Glenn Miller fait partie des plus grands noms du jazz, et est plus particulièrement associé à l’âge d’or de ce mouvement, le swing. Engagé au sein de l’US Airforce, il disparait en mer en 1944, à l’occasion d’un vol ralliant Londres à l’aéroport d’Orly.

L’ACTU SUR RYL :


SUIVRE RYL (en toute simplicité) :


En renseignant ton adresse mail dans le champ ci-dessous et en cliquant sur le bouton « Abonne-toi à RYL par mail », tu recevras une notification à cette adresse à l’occasion de la publication de chaque nouvel article. Nous ne te spammerons pas (en clair, nous n’utiliserons pas cette adresse mail pour t’envoyer de la pub, et ne la cèderons à aucun tiers) !



La Série « Saturday Night Cover » sur RYL :


CRÉDITS | SOURCES | MISES À JOUR :

Crédits :

Illustration principale : Image par Jerzy Górecki de Pixabay
Musique et vidéos : Youtube et les ayants droit
Les sociétés, personnages et marques cités demeurent l’entière propriété de leurs détenteurs respectifs


Sources documentaires :

Wikipedia
https://www.actunautique.com/2021/02/simon-le-bon-duran-duran-et-la-course-au-large.html


Notes rédactionnelles & mises à jour :

Article mis à jour le 19/01/2023 (CG-RYL-2023).
Article mis à jour en décembre 2022 (Norme RYL-12-2022).



AUTEUR(S) DE L’ARTICLE :

Olivier - Ride Your Life
Les derniers articles par Olivier - Ride Your Life (tout voir)

VOTES | PARTAGES | COMMENTAIRES :