Un bon Cigare

Un bon Cigare

2 septembre 2019 2 Par Olivier - Ride Your Life
Temps de lecture estimé : 10 minutes
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Un bon Cigare : j’ai vraiment trouvé cette photo en lançant la requête « Cigare » dans la barre de recherches de mon dealer d’images préféré.
C’est complètement fou, je le sais bien.


Salut les loulous,

Je vais effectivement parler de Cigare(s) aujourd’hui.
De ceux qu’on fume, afin de dissiper tout malentendu.

AVERTISSEMENT :

Fumer tue (et fumer pue). Fumer nuit à la santé.
Vous ne fumez pas ? Vous avez bien raison.
Si d’ici à la fin de ce billet, vous changez d’avis, genre « ma foi ce billet si finement rédigé m’a bien donné envie d’aller m’acheter un bon cigare et de me mettre à fumer », je décline toute responsabilité.
Et sincèrement : c’est chiant de fumer, c’est une addiction.

Passons maintenant aux réjouissances.


Sommaire du billet « Un bon Cigare » :


1- Qu’est-ce qu’un Cigare ? >>

2- Géographie du Cigare >>

3- Le Cigare et ses rituels >>

4- Une histoire de cigare par le Père Ridor >>

5- Le rituel d’allumage du Cigare >>

6- Le mot de la fin de ce billet >>


Qu’est-ce qu’un Cigare ?


Techniquement parlant, bien entendu. Je sais bien que vous savez ce que c’est, globalement.

Un cigare est un truc à fumer composé de différentes feuilles de tabac assemblées au cours d’un processus complexe. Si si.
Certaines feuilles sont pliées, d’autres enroulées.
Il s’agit d’un truc à fumer légal.

Pour un vrai bon cigare en tout cas.

Il existe des cigares composés de tabac à chier haché, entouré d’une cape faite à l’aide d’une feuille de tabac. Si la feuille est en papier, c’est une clope.
Pour ma part, j’appelle ce type de « cigare » un ciclope ou une cigarE ; c’est un hybride, c’est naze.

Si vous voulez vraiment fumer des cigares, ne donnez pas dans l’hybride.
Parce que forcément, si Lee bride, le plaisir n’est pas total.


Géographie/ Anatomie / Topographie du Cigare


Parce qu’il en a une. Enfin une anatomie.
Mais j’aime bien géographie ; anatomie, ça fait cours de :

Choses de la Nature : tu es un vieux un sage
Sciences Naturelles : tu es de ma génération
SVT : tu es plutôt jeune

et me fait donc penser à vivisection. Pas très engageant.
Cela dit, par soucis d’exactitude, je vais conserver pour la suite le terme moche, à savoir anatomie.

Oui, ce billet va être long. Sois fort psychologiquement.


Photo du suspect :

Cigare : ceci est un cigare. Enfin un dessin de cigare.
– Source : Image par OpenClipart-Vectors de Pixabay –
Ceci n’est pas une pipe ; c’est un cigare – Ce n’est pas vraiment une photo ; c’est un dessin

Si l’on s’en réfère à l’anatomie du cigare (voir ci-dessous), celui-ci est la tête en bas, le pied (car le cigare est unijambiste) en l’air.


L’anatomie du cigare :

Cigare : anatomie.
– Source image originelle : la même – Avec quelques modifications tout à fait remarquables –

La tête, si elle est recouverte (je vous recommande ce type de cigare en priorité), vous allez la couper. Juste un bout. Avec un instrument ad-hoc, de préférence. J’y reviendrai plus loin dans ce billet.
Le pied, c’est le point d’allumage.
Le corps, c’est la partie à fumer.

Maintenant, intéressons-nous à une autre vu anatomique du cigare.
Celle liée à sa consommation par des gourmets ; que vous êtes.


Anatomie du cigare du point de vue de sa dégustation :

Là, il y a plusieurs écoles.

1- L’école Cubano-Ride Your Life :

Cigare : fumez la divina, renoncez à la mierda
– Source image originelle : la même – Adaptation : les Cubains et Ride Your Life –

Selon les cas, le cigare – du point de vue de sa dégustation – est divisé en 2 ou 3 parties.

J’ai pris l’exemple assez fréquemment repris des 3 parties.

– Le pied et les quelques centimètres qui suivent :
C’est la zone d’allumage et de chauffe. La mise en route du processus durant laquelle la palette aromatique du cigare commence à se développer.
– La Divina :
C’est – une fois encore sur le plan de la dégustation – la meilleure.
Elle bénéficie d’une chauffe optimale, et les arômes sont pleinement délivrés.
– La Mierda :
Voilà une demi-heure, voire une heure, que vous tirez sur votre cigare. Ce qu’il en reste a accumulé plein de résidus divers issus de sa combustion. C’est plus dégueulasse qu’autre chose, à ce stade. Le terme en espagnol donne une idée assez précise sur la question.

Ne rallumez pas un cigare éteint depuis plus de quelques minutes ; son gout s’en trouvera très altéré.


2- L’école « Toi et ton Pote » – si tu es un mauvais pote :

Cigare : de la divina à la mierda - Le mauvais pote.
– Source image originelle : la même – Adaptation : le mauvais pote –

Ça, c’est l’école du partage inéquitable.

Si tu souhaites vraiment partager avec un pote, achète 2 cigares. Ainsi, chacun aura le sien.
Après, si en cours de fumage, vous souhaitez vraiment faire tourner, c’est une autre affaire.

Si l’hygiène qui découle de la pratique du partage te semble douteuse, sache que fumer n’est pas super hygiénique, au départ.
Tu n’en es donc plus à un herpès près.

Je t’ai tutoyé au sein de ce paragraphe parce que tu as voulu te comporter comme un rustre :p


Le Cigare et ses rituels


Le cigare, c’est en premier lieu une affaire de rituels.


Le premier rituel : le choix du cigare.

Tout simplement.
Parce que c’est le commencement.


La taille (compte) :

Il y a tout d’abord effectivement la question du format du cigare, également appelé module.

Là, je vous recommande vivement, pour vos premiers cigares, d’opter pour des Coronas ou des Robustos.
Si le Robusto est plus court que le Corona, il présente un plus gros diamètre. Si vous avez une bouche de gobie (je parle du format), optez pour le Corona, légèrement moins épais.

Quoi qu’il en soit, ces 2 cigares proposent une longueur comprise entre +/- 130 à +/- 160 mm. Cela vous permet d’apprécier les nuances des différentes parties d’un cigare.


Le choix de la marque :

Ici encore, vous avez plusieurs écoles :

L’école de l’expérience des autres :

Vous lisez ce qu’en disent les autres, et vous les croyez.
Cela s’appelle l’expérience… (qui est une lanterne que l’on porte sur le dos et qui n’éclaire jamais que le chemin parcouru – Confucius, askip).
Ce que Confucius a oublié d’apporter comme nuance à sa – très belle – citation, c’est ceci : parcourir un chemin, c’est en partie très personnel.

Dans le cas de nos cigares, l’expérience – des autres, donc – nous éclaire sur le gout des autres.
Il s’agit d’une information intéressante, mais pas suffisante.

L’école de votre expérience :

Vous lisez (ou pas) ce qu’en disent les autres, vous écoutez (ou pas) ce que dit votre marchand de tabac (AKA clopiste). Il s’agit d’autant d’informations, d’avis, de partage d’expérience. Cela aide à choisir ses premiers cigares.
Puis vous testez plusieurs cigares – c’est le point clef, et vous vous forgez votre propre opinion.

Le plus important, c’est votre gout à vous, ce sont vos préférences à vous.


Le second rituel : la dégustation à poil et à cru.

Car effectivement, un cigare se déguste. Comme une glace de votre parfum préféré, comme une savoureuse côte de bœuf, comme une jolie femme – ou un bel homme, à votre gré (avec les yeux).
Sauf qu’il s’agit d’un cigare, pas d’une glace, ni d’une côté de bœuf, ni d’une jolie femme ou d’un bel homme.

Commencez avec vos yeux.

Parce que les yeux constituent l’une des portes d’entrée du désir.
Et votre cigare, vous devez le désirer. Il n’en sera que meilleur.

Ensuite, sentez-le.

On parle aussi de gouter à cru.

Mais avant cela, je vous invite à sentir votre cigare.
Attention, pas comme un toutou renifle un luc. Vous êtes un gentleman, ou une femme raffinée.
Appréciez-le ; tentez d’en sentir une partie des arômes.
Ici encore, le but est de le découvrir encore une fois, afin de mieux le désirer encore.

Ne trépignez pas ainsi :p
Vous allez finir par le fumer.

Allez, c’est cadeau.
Afin de faire monter encore le désir en vous, je vais vous conter une histoire personnelle.


Père Ridor, raconte-nous une histoire !


Ma Grand-Mère maternelle était rouleuse de cigares à la Havane, dans les années 1940.
C’était une femme superbe, à la peau dorée, et qui avait des jambes tellement belles qu’elles faillirent être classées au patrimoine mondial de l’Unesco.


Alors que Grand-Père travaillait à la culture du tabac, Grand-Mère fabriquait les cigares.

D’abord, elle préparait « la tripe », le cœur du cigare. Elle formait un cylindre parfait, d’un diamètre convenu, qu’elle estimait à l’œil. Elle ajoutait la sous-cape, puis la cape, et se livrait ensuite à une succession d’étapes techniques et minutieuses, ce qui lui permettait de délivrer des cigares totalement divins.

La divina, c’est en hommage à ma Grand-Mère.

La plus importante de ces étapes : Grand-Mère, comme le voulait la tradition de l’époque, roulait langoureusement des feuilles de tabac sur ses cuisses sublimes, suivant un procédé digne de la haute couture.

Une merveille naissait alors.


Bien entendu, je baratine…

Aucune de mes grands-mères n’a jamais été Cubaine. Je n’aurais rien eu contre, mais la vie est ainsi faite.
Et l’histoire des Cubaines qui roulent les cigares sur leurs cuisses, c’est du pipeau pour touristes rêveurs.
Cela fait partie de la légende ; la part de rêve.

Mon objectif, c’était de vous mettre des étoiles dans les yeux.
Et de recycler un texte que j’ai écrit il y a quelques années.
Je vous en parlerai un de ces jours. Ou pas, bien entendu.


Revenons à nos rituels.
Ce cigare, à un moment, il va falloir l’allumer.
Voyons cela ensemble.


Le troisième rituel : l’allumage.

Nous y sommes. Vous allez enfin appuyer sur le bouton qui va permettre de propulser votre cigare.

Nous allons passer en revue les différentes sources de flamme qu’il est conseillé – ou pas du tout – d’utiliser, avant d’étudier le rituel d’allumage à proprement parler.


La première chose que vous lirez sur la plupart des sites qui traitent du sujet du cigare, c’est de ne surtout pas l’allumer avec une bougie (surtout parfumée) ou d’éviter d’utiliser un briquet (surtout à essence).

Il y a du vrai là-dedans, mais aussi une part de bullshit.


Pour ce qui concerne :

Le briquet à essence, j’adhère totalement.

L’essence, ça fouette, ça puire, ça schmoute.

La bougie parfumée, également.

Parce qu’elle est parfumée, qui plus est avec des substances chelous, bien souvent.

Mais une bougie non parfumée ne va pas pourrir votre dégustation. A hauteur de ne pas tremper votre cigare dans le bouillon de paraffine ; cela ne serait pas raffiné, pour le coup. Quoi qu’il en soit, ça n’est tout de même pas la meilleure méthode.
Elle présente toutefois un côté délicieusement vintage.

– Le briquet.

Là, il y a briquet et briquet. Il y a briquet, et il y a sobriquet sot briquet.
L’idéal, en matière de briquet, ce sont les briquets… dédiés à l’allumage des cigares.
Je sais, c’est pas ballot :p

Par exemple, les briquets chalumeau.
Il s’agit de briquets à haute pression. Donc à flamme qui pète des lucs. Un autre avantage : la flamme étant intense, vous ne l’éteindrez pas aussi facilement que celle d’un briquet à gaz standard, même si vous soufflez sous l’excitation.
Le top : ceux à double flamme. Les flammes de ceux-ci encerclent votre cigare. Genre la technique de la pince de Joukov ; en version chaude.

– Les allumettes.

Mais pas n’importe lesquelles.
Des allumettes à cigares.
Elles mesurent généralement 10/12 centimètres.
Donc oubliez vos allumettes standards, celles avec lesquelles vous allumez votre gazinière (depuis que le piézo est en rade). Oubliez également les allumettes spéciales cheminées : elles sont bien trop longues.

Tout est dans la nuance.
Trop court, c’est trop court ; trop long, c’est trop con.

– Les méthodes des aventuriers.

A l’aide de votre gazinière : c’est pas une clope, marde.
En plus, c’est dangereux, surtout si vous avez les cheveux longs.
A proscrire.

Avec la flamme de votre cheminée : c’est pas une merguez, marde.
On oublie.

Avec une brindille allumée depuis votre feu de camp.
Bon, ça, c’est assez roots. Si votre feu est bio (si vous l’avez allumé à l’essence ou avec un allume-feu chimique : OUBLIEZ), la méthode est alors validée. Si votre brindille est bien en bois naturel. Pas une chute de palette.

Avec la flamme d’un réacteur d’avion de chasse.
Bon, là, vous vous en doutez, c’est non.
A proscrire. Peu pratique par ailleurs. C’est par contre rigolo dans des films du genre de Hot Shots. MAis ce sont des films, et les cascades sont réalisées par des professionnels. Et un paquet d’effets spéciaux.
Donc, pour les étourdis : à proscrire.

Nous retenons donc 2 sources de flammes :

– Les briquets à gaz de type « chalumeau ».
– Les allumettes spéciales cigares.


Le rituel d’allumage du Cigare


Ça y est, nous y voilà.

Au préalable, et afin de maintenir une certaine flamme en vous :

Cigare : en voilà un joli c... une jolie cigarette. Ça n'est pas un cigare, certes, mais quelle délicieuse erreur.
– Source : Image par ny_sonseca de Pixabay –

Et afin de respecter la parité hommes / femmes :

Cigare : cet homme tatoué et musclé n'en fume peut-être pas, mais il est très beau.
– Source : Image par Darrenconstant de Pixabay –

Saperlipopette, je vous gâte.
Mais vous le méritez amplement.

Alors, on l’allume le cigare ?
Ah, vous voulez que le Père Ridor vous raconte une autre histoire ?

Une photo de moi ?
– …

Le rituel d’allumage, donc…

Alors, pour bien allumer un cigare, il faut…
… un bon cigare. Puis des allumettes spéciales cigares ou un briquet chalumeau.
Et du temps, également, parce qu’un cigare aux formats recommandés – rappels des choix de Ride Your Life : robusto ou corona – ça va vous prendre une bonne demi-heure à fumer ; et non pas 1 heure, parce que désormais, vous savez que la mierda, elle servira juste d’engrais pour votre tomates ou vos courgettes.

Vous voilà fin prêt(e).

Vous saisissez donc votre cigare, dans une main ferme habillée d’un gant de velours ; en d’autres termes : pas trop fort, pour ne pas l’écraser, et pas trop mollement, pour qu’il ne vous tombe pas sur les jambes.
Tout est affaire de mesure.

Vous le chauffez préalablement en le portant près de la flamme. Pas en le jetant dans un bûcher. Vous l’approchez très près de la flamme, mais pas directement dessus.
Ça, c’est la préchauffe. En fait. Une dizaine de secondes environ. Retournez à mi-cuisson (ah non, marde, ça, c’est pour les pancakes…).

Ensuite, vous l’approchez de la flamme.
Si vous avez opté pour les allumettes, portez carrément la flamme sur le pied du cigare, et faites le tourner.
Si vous avez opté pour le briquet chalumeau, ben faites pareil.

Vous faites tout cela sans le mettre encore en bouche.

Une fois votre cigare allumé, soufflez délicatement sur le pied incandescent. Cela va attiser la combustion.

Ensuite, portez-le à votre bouche de gourmand gourmet, et commencez à tirer une première bouffée.
Répétez ensuite l’opération jusqu’à totale évaporation de l’eau et incorporez les lardons.

Répétez ensuite l’opération – de fumage, donc – toutes les 30 à 45 secondes.
Entre chaque répétition : profitez des arômes de votre cigare en conservant la fumée en bouche quelques secondes, puis exhalez.


On avale ou pas ?

Euh… cette question m’embarrasse…
– La fumée…
– Ah, ça…

Un Gentleman ne pose pas ce type de question.

Donc la question est : doit-on inhaler la fumée du cigare ?

Là j’ai d’abord envie de dire que ce sont vos poumons.
Sachez toutefois que la combustion d’un cigare génère une température encore plus élevée que celle générée par la combustion d’une cigarette.

La plupart des spécialistes – même s’ils n’emploient pas ce terme – vous diront que le cigare, ça se fume en crapotant.
Donc, on avale pas.

Si – comme votre serviteur – vous êtes fumeur de cigarettes, et non crapoteur – vous vous apercevrez qu’il est difficile de crapoter, parce que l’on a acquis le réflexe d’inhaler la fumée.


Ma méthode est intermédiaire :

Je conserve la fumée en bouche, le temps voulu, j’en exhale une grosse partie, et en inhale ce qu’il reste.

En clair, je pratique le crapotage 3/4.

Il m’arrive toutefois de crapoter à 100%. Si j’y pense.

Yapluka.
Voui, c’est fini pour aujourd’hui.


Le mot de la fin de ce billet


Il est pour la très belle et talentueuse Sheryl.

Sheryl Crow – If it Makes You Happy :

– Source : Youtube – Sheryl Crow / If it Makes You Happy live –

Parce que :

– J’écoute cette chanson tout en rédigeant la fin de ce billet.

– Sheryl le chante bien mieux que je ne saurais le dire :

If it makes you happy | It can’t be that bad
(extrait des paroles de la chanson)


La zebi mes Loulous 🙂




Crédits :
Illustration principale : Image par ny_sonseca de Pixabay
Vidéo et musique : Youtube et les ayants-droit
Extrait des paroles de la chanson « If it Makes You Happy » de Sheryl Crow


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