L’Influence de Star Wars
14 novembre 2021La Saga Star Wars est l’une des plus durables que le cinéma nous est offert (la plus durable – à ce jour – étant la saga des « James Bond »). C’est aussi la seconde dans le classement de la rentabilité, derrière le MCU (Marvel Cinematic Universe).
L’influence de Star Wars est multiple : cinéma, télévision, musique, société…
Je ne saurais aborder le sujet de manière exhaustive.
Trop long, trop complexe, trop too much.
Pour autant, je m’intéresse au sein du présent article à l’influence (et aux dérivés, parfois au dérives) de cette saga, et j’aborde le thème de ce qui a très probablement influencé George Lucas.
Comme précisé ci-avant, cet article ne va pas couvrir TOUTE l’influence de Star Wars, ni tous les domaines que cette saga a pu inspirer.
Parce que Star Wars a tant influencé que cela me demanderait… un site dédié. Et du temps, beaucoup de temps.
Je vais me contenter de présenter quelques œuvres (plus ou moins réussies) qui ont été influencées par Star Wars… et également quelques pastiches abominables.
Et d’aborder en outre quelques… errances / foirades de la saga.
Parce qu’il y a eu la saga originelle, à laquelle j’associe les épisodes I, II et III, que j’ai absolument appréciés.
Puis il y a eu le drame : les suites made in Disney.
Sommaire :
1- Pourquoi Star Wars constitue-t-il une influence dans de nombreux domaines ?
2- L’Influence de Star Wars dans la Chanson
3- L’Influence de Star Wars dans les séries télévisées
4- L’Influence de Star Wars au cinéma
5- L’Influence de Star Wars : les suites made in Disney
6- Qu’est-ce qui a influencé George Lucas ?
1- Pourquoi Star Wars constitue-t-il une influence dans de nombreux domaines ?
C’est un avis dont je conviens qu’il est tout à fait personnel, d’autant que je ne suis émissaire – dans la très grande majorité des cas – que de mes avis.
Toujours est-il que je considère que Star Wars constitue la saga la plus influente du XXème siècle.
Star Wars a notamment influencé :
- Le Cinéma :
Des clones aux parodies, en passant par une bouse intergalactique.
L’influence se retrouve également au niveau des effets spéciaux tout à fait novateurs en leur temps.
- La Musique :
Qu’il s’agisse de l’univers graphique de Star Wars ou de sa philosophie, les emprunts, clins d’œil et autres allusions sont nombreux.
- Les Séries Télévisées :
Avec 1 exemple emblématique à la clef.
- La Culture Populaire :
Prenons à titre d’exemple l’expression « il a basculé du côté obscur de la Force ».
Thème que je ne développerai pas plus au sein de cet article, mais qui me semble évident.
- Les Jeux Vidéo :
Une pléiade…
Encore un thème que je n’aborderai pas au sein de ce billet. Un jour peut-être…
Nous allons donc causer Chansons, Séries Télévisées et Cinéma.
2- L’Influence de Star Wars dans la Chanson
Il y a 2 aspects principaux de Star Wars qui ont influencé certaines chansons et leurs clips vidéos : l’aspect graphique, puis ce que nous allons simplement nommer la philosophie de la saga.
Influence graphique : Loverboy, de Billy Ocean
L’univers de Star Wars a apporté son lot d’innovations (au cinéma, tout du moins) quant à la diversité des espèces extra-terrestres.
L’un des points d’orgue de cet aspect, c’est la scène du bar dans le premier Épisode (qui comme chacun sait est l’Épisode IV).
Action magnéto sur cette scène :
Tu vois le truc ?
Bar cosmopolite avec tout plein de races extra-terrestres variées, orchestre chelou (on dirait les membres de Kraftwerk qui auraient abusé de chirurgie esthétique – roh, j’déconne…) et la scène de pisto-gun plasma qui va bien.
Passons à Billy Ocean et son Lover Boy :
Bien bien…
Il y a comme qui dirait une certaine influence.
Pour ma part, j’y vois un hommage & un clin d’œil à Star Wars.
Influence « philosophique » : L’Empire du Côté Obscur d’IAM
J’emploie le mot « philosophie » avec la prudence que mon 6/20 obtenu au bac dans cette noble discipline m’impose, mais soyons clairs, Star Wars a une réelle dimension philosophique, derrière son côté (d’excellent) Space Opera.
Je pense que c’est ce qui a amplement contribué à son succès , d’ailleurs.
Et qui me confirme que ceux qui n’ont jamais regardé un seul film de cette saga alors qu’ils en ont eu la possibilité sont des hérétiques :p
La Force, son côté lumineux et son versant obscur, ça a laissé des traces.
« L’Empire du Côté Obscur » d’IAM (extrait de l’album «L’École du Micro d’Argent ») fait clairement référence à cet aspect.
Action magnéto :
Dark Vador y est explicitement cité, et sa respiration caractéristique peut être entendue vers la fin du titre.
Les pisto-guns plasma y sont également, pour le côté graphique.
3- L’Influence de Star Wars dans les séries télévisées
Nous abordons ici une séquence « nostalgie », que j’assume totalement, au travers d’une série télévisée qui m’a marqué, et marqué une partie de ma génération.
Ce devait être en 1978. J’étais en 6ème, et l’un de mes copains de classe – Philippe, d’origine vietnamienne – m’avait parlé d’une série que j’allais découvrir grâce à lui, et kiffer, sans aucun complexe.
Si je précise que Philippe était « d’origine vietnamienne », cela n’est pas parce que j’ai pour habitude de décrire les personnes que je connais selon leur pédigrée…
C’est tout simplement parce qu’il était super fier de voir des acteurs asiatiques tenir le devant de la scène dans une série à large diffusion, chose rarissime à l’époque, tant à la télévision qu’au cinéma.
Philippe était un enfant déraciné, parachuté dans un pays très différent de celui de ses origines. Voir des personnes qui lui ressemblaient plus que nous, je pense que c’était très important pour lui.
Voilà pour la parenthèse.
Cette série, c’est San Ku Kaï.
Le générique de San Ku Kaï
Si tu trouves cela kitsch, je ne saurais te donner tort. Et je n’ai même pas envie d’en discuter.
Forcément, si tu n’es pas un kid des années 1980 et/ou que tu n’as pas de cœur, tu ne peux point apprécier la série à sa juste valeur… :p
Pour autant, il y a du bon dans cette série.
La copie de Star Wars dans San Ku Kaï
ATTENTION : spoiler…
- Siman, l’homme-singe : une légère similitude avec not’ wookie préféré, Chewbacca…
- Sidéro le robot… Une fine allusion à R2-D2 ?
- Le San Ku Kaï (oui c’est le nom du vaisseau ET de la série, donc) : le Faucon Millenium…
- La dualité, incarnée par Éolia et sa jumelle maléfique – Desmonia : les versants opposés de la Force…
Paf, spoiler, j’t’avais prévenu(e) : Golem XIII, ben c’est un vaisseau-robot géant piloté par Desmonia. Révélation dans l’avant-dernier épisode.
- etc.
Du kitsch, mais pas que…
L’Azuris : Albator aurait-il prêté son rafiot cosmique à quelqu’un ?
Sans doute auras-tu aperçu au début du générique un navire fantomique, l’Azuris.
Je te le concède, on peut se dire « mais ouate de phoque, qu’est-ce qu’ils fumaient les gaziers ?! »
Personnellement, je kiffe cet aspect.
Ca donne un truc assez chelou, j’en conviens, mais ça apporte une dimension légèrement éthérée et joyeusement barrée à la série.
Décors, costumes et maquillages…
Les décors en carton-pâte, les costards sortis de Cosmos 1999 croisés avec ceux d’un pilote d’avion de chasse, le maquillage rigolo de certains méchants : oui c’est kitsch, mais OSEF !
Les Effets Spéciaux…
Franchement ? Rien de honteux pour l’époque.
Et puis tout le monde n’a pas le génie de George Lucas.
Les Cascades et Scènes de Combat…
Eh bien figure-toi que pour un kid des années 1980, ça envoyait du bois.
Au niveau des Arts Martiaux, jusque là en occident et plus particulièrement en France, nous n’avions eu que la mythique série Kung-Fu (une merveille, avec un David Caradine qui ne pratiquait aucun art martial jusque là, et faisait bonne figure – bon jeu d’acteur et bonne réalisation) et les films de Bruce Lee.
Parce que oui, à cette époque, Jackie Chan et Samo Hung n’étaient connus que d’une poignée d’amateurs avertis.
De même pour la prolifique production du Sud-Est de l’Asie.
Bref, c’était la portion congrue ; et là, San Ku Kaï, ça apportait de la nouveauté dans la castagne au niveau des séries.
Rien que pour cela, cette série est mythique.
Quelques mots sur Huber Chonzu…
Parce que tu notes beaucoup de choses, tu auras remarqué qu’au tout début du générique figure le nom d’Huber Chonzu.
Bruno-René Huchez de son vrai nom – son pseudonyme est donc une anagramme de « Bruno Huchez », Huber Chonzu est l’homme qui a amené les séries d’animation japonaises en France (et en Europe), flairant un filon qui allait s’avérer comme une énorme success story.
Outre San Ku Kaï, c’est à lui que nous devons l’arrivée sur nos écrans des Goldorak, Albator, Capitaine Flam et autres séries animées, dont la très grande majorité était issue des studios Toei Animation.
Faut-il regarder San Ku Kaï ?
Mais bien entendu ! Et sans complexe.
Je conviens bien volontiers du fait que pour ma part, il y a une nostalgie évidente.
Je pense inmanquablement à mon copain de collège Philippe, à sa fierté de voir une série asiatique, au générique qui me fait me trémousser à chaque fois que je l’entends.
Il y a une ambiance forcément très eighties, et punaise, que ça fait du bien.
La note de San Ku Kaï :
4- L’Influence de Star Wars au cinéma
Il y a eu les films « en hommage », les parodies, les suites désastreuses & foirées (pour ne pas dire sacrilèges), et puis il y a eu crime contre le cinéma avec un film turc. Si si, j’te jure.
Du Meilleur au Pire…
Parce qu’il y a donc eu du bon, voire du très bon, et quelques foirades, pour ne pas les qualifier d’abominations.
J’te passe en revue ma sélection, du meilleur au pire. Subséquemment.
Fanboys : l’hommage drôle, émouvant (et parfois potache)
Fanboys, c’est une très jolie histoire, mélange de road-movie et de film de potes, avec de nombreuses et délicieuses références à des scènes de Star Wars.
L’intrigue de Fanboys :
Un groupe d’amis se met en tête d’aller voir en avant-première l’Épisode I de Star Wars, avant sa sortie.
Je me dois de préciser que cette avant-première n’a rien d’officiel ; dans la chronologie du film, cet épisode n’est pas encore sorti au cinéma.
Les compères envisagent donc d’aller… chez George Lucas lui-même, quels que soient les moyens à employer.
Leur motivation est belle – et non pas crapuleuse (enfin pas que) : l’un des membres du groupe, grand fan de la série, est condamné par un cancer et sait qu’il ne sera très probablement plus en vie au moment de la sortie officielle.
Au-delà de cette jolie intrigue, il y a un film vraiment sympa, évidemment bourré d’allusions et de clins de nyeux aux films de la saga originelle. Il y a également des caméos d’acteurs ayant joué dans Star Wars.
Le côté potache, il permet de détendre le sujet de fond qui est – convenons-en – finalement très triste.
Alors oui, la scène de l’hallucination de Windows… elle est velue. C’est pour détendre, j’te dis…
Le cinéma US est à cet égard sans complexe, dorénavant, notamment depuis Marie à Tout Prix, et autres American Pie et Bon à Tirer (quand t’as vu ce film, t’es assuré de tout tolérer dans ce domaine après).
Quelques bonus exquis du film :
- Un casting très réussi (dont la délicieuse Kristen Bell, qui mériterait que l’on ajoute un « e » à la fin de son nom), avec des invités de marque (Hamill ? OK, je sors…), notamment : Carrie Fisher, Billy Dee Williams, Ray Park (tous les 3 ayant joué dans divers épisodes de Star Wars), William Shatner (si si, le Captain Kirk de Star Trek), Danny Trejo…
- Un genre de running gag entre les fans de Star Wars et les Trekkies.
- Le van le plus pété de l’histoire du cinéma (avec la Mystery Machine de Scooby-Doo et le van de l’Agence Tous Risques).
La Bande Annonce – en Français steuplé – de Fanboys :
La note de « Fanboys » :
La Folle Histoire de l’Espace : la parodie de Mel Brooks
Mel Brooks, réalisateur axé films comiques et parodiques, a notamment laissé ce produit assez phénoménal qu’est « La Folle Histoire de l’Espace » (Spaceballs en V.O.).
Les « ZAZ » – j’te parle pas de la chanteuse qui fait de la trompette avec sa bouche, mais de Zucker, Abrahams & Zucker – sont les héritiers (géniaux) de Mel Brooks.
C’est dire que le bonhomme a tout de même influencé le cinéma rigolo made in the USA.
Fin’ bref.
La Folle Histoire de l’Espace est donc un film parodique de Star Wars (essentiellement), avec un Rick Moranis qui campe le personnage de Dark Helmet (Lord Casque Noir en Français).
Les Scary Movie (qui ont parodié Scream, Saw, La Guerre des Mondes version Tom Cruise etc.) et autres Big Movie (Narnia) en sont les dignes successeurs.
La Bande Annonce de La Folle Histoire de l’Espace / Spaceballs en Français :
La note de « La Folle Histoire de l’Espace » :
Les Évadés de l’Espace : le clone japonais
Le mérite principal de ce film est d’avoir induit la série « San Ku Kaï ».
Autre mérite : contrairement à la bouse citée au sein du chapitre suivant, il ne s’agit pas d’un mélange de scènes de merde entrecoupées de piratages purs et simples de scènes de l’original.
Il y a donc un effort qui lui évite d’obtenir le titre de bouse suprême.
Certes, la musique semble légèrement copiée de celle de John Williams.
Laquelle musique a elle-même été repompée de divers répertoires du classique.
Et allez, digressons de nouveau…
John Williams serait donc un filou doté d’une excellente discothèque ?
Voir cette vidéo à ce sujet, par exemple :
Ou lire cet article, assez complet :
https://www.radioclassique.fr/magazine/articles/star-wars-john-williams-est-il-passe-du-cote-obscur/
Plagiat ou emprunt (non crédité), toujours est-il que la BO est énorme et a contribué au succès ainsi qu’à la postérité de la saga.
Retour sur notre clone japonais
Alors je n’ai pas vu le film, mais en effet, en visionnant cette bande-annonce, je vois notamment :
- Un méchant zigouillé à l’épée et qui tombe d’un genre de tour.
Ça me rappelle la fin de Star Wars VI | Le Retour du Jedi.
Mais alors, c’est George qui s’est vengé en 1983 en s’inspirant de cette scène ?
- Un vaisseau qui ressemble bigrement au Faucon Millenium…
- Un genre d’étoile de la mort…
- etc.
L’article Wikipedia consacré à ce film offre notamment un passage qui expose clairement les similitudes entre les 2 films.
Donc : clone, à n’en point douter.
Un brin daubesque : ne nous mentons pas.
Truc amusant (si si, j’te promets) : le film est sorti au Japon avant Star Wars.
Bilan : gros succès.
Et 12% des Japonais pensent que George Lucas a repompé un des chefs-d’œuvre de leur industrie cinématographique.
Han… OK, je mythonne, j’ai inventé cette statistique. Mais je trouve qu’elle apporte vachement à l’anecdote.
La note de « Les Évadés de l’Espace » :
L’homme qui sauva le monde : le « Star Wars turc » (diantre…), une des pires bouses jamais filmées
Là, plus de nuance. Nous abordons le cas de LA bouse ultime en matière de Cinéma.
Parce que oui, ce film est l’une des pires bouses de l’histoire du cinéma mondial.
Peut-être même la pire, surtout quand on se réfère au fait que le film a été surnommé « Le Star Wars turc ».
Je te laisse te faire une idée en te proposant un trailer (commenté de manière légèrement sarcastique par la personne qui l’a posté sur YT).
ATTENTION : ne visionne pas cette vidéo si :
- Tu es une âme sensible.
- Tu es une femme enceinte.
- Tu es atteint d’insuffisance cardiaque ou d’intolérance à la connerie.
- Tu apprécies Star Wars au point d’en avoir fait une religion.
- Tu t’apprêtes à passer à table.
Je t’aurais prévenu(e)…
Si tu retires du film quelques scènes moisies, et surtout le repompage pur et simple de scènes de Star Wars, tu te demandes où cette chiure est un clone de Star Wars.
En-dehors d’un visionnage au 4ème degré, c’est totalement indigeste.
Le film est pourtant devenu « culte » pour certains au point qu’il a fait l’objet d’une restauration.
Quand t’as rien à faire de tes thunes…
Si tu le souhaites, tu peux consulter l’article de Wikipedia consacré à cette daube.
Il a également fait l’objet d’un genre de suite, cette fois-ci volontairement parodique (« L’Homme qui sauva le monde, le retour »), que je ne me suis pas infligée, toutefois. Après si tu as envie de le faire, n’hésite pas et pose même un commentaire en bas du présent billet.
Je n’ai même pas envie de commenter plus que ça tellement ce film est tout simplement une abomination.
La note de cette chiure :
Recalée avec interdiction de se représenter à l’examen pendant 130 ans, peine non assortie de quelque possibilité de remise de peine que ce soit..
5- L’Influence de Star Wars : les suites made in Disney
Un sacrilège qui frise l’autodafé.
ATTENTION : spoiler massif. Si tu n’as pas vu les épisodes VII, VIII et IX, tu as 2 options :
- Passer directement au chapitre suivant.
- Te fier à mon avis (tout à fait éclairé et impartial), et donc lire ce chapitre.
Ça n’a rien de personnel…
Je précise que je ne soufre d’aucun syndrome anti-Disney.
Par exemple, j’ai beaucoup apprécié l’adaptation par les studios Disney de John Carter. ainsi que l’ensemble des films du MCU (Marvel Cinematic Universe / Univers Cinématographique Marvel) que j’ai pu voir à ce jour.
Concernant John Carter, je t’avoue qu’outre les qualités générales du film, Lynn Collins – sublime dans celui-ci – peut avoir éventuellement contribué à mon appréciation globale, mais vraiment, de façon tout à fait anecdotique…
Par contre, j’ai trouvé leur production de films Star Wars très mauvaise (à part peut-être les 2 films dérivés / spin-off Rogue One et Solo).
RAPPEL : si tu n’as vu aucun des épisodes concernés (VII, VIII et IX), sache que je spoile largement le truc dans les paragraphes suivants, et que c’est en partie pour ton bien.
Star Wars VII | Le Réveil de la FARCE !
En allant voir ce film au cinéma, il m’est arrivé 2 choses que je n’aurais pas imaginées juste avant :
- L’envie de quitter la salle avant la fin du film.
- Je me suis dit « Star Wars, c’est mort, je n’irai pas voir les suites (sauf si un miracle survient et que quelqu’un vienne à me dire que le VIII est trop d’la balle) ».
Et je m’y suis tenu. Le miracle n’étant pas arrivé.
Voici ce que je pense, globalement, au sujet de ces suites :
- De par une structure qui reprend pas mal (doux euphémisme) celle du premier volet historique, on pourrait presque dire qu’il s’agit d’un reboot.
Un reboot dont les scénaristes n’auraient pu vu les films précédents de la saga, mais auraient juste lu des résumés sur allociné ou site du genre.
- Côté reprise de la trame :
– Rey, c’est Luke en version fille.
Elle vit sur une planète remplie de déserts, elle bricole et elle sait piloter, et elle comprend qu’il y a « quelque chose de pourri au royaume du Dane… de la Force », qu’elle ressent de toutes les fibres de son corps, même si elle ne sait pas trop ce que c’est.
- Y a pas Tonton Obiwan, mais Rey va finir par avoir 3 mentors : Tatie Maz Kanata, Luke puis Leïa.
– C’est moi où il y a de nouveau un genre d’étoile de la mort qui tue sa race ?
Les méchants n’ont toujours pas compris que pour contrôler une population, mieux vaut la lobotomiser à grands renforts d’instruction médiocre et de pensée unique, plutôt que la zigouiller. Aucune évolution.
Nos dirigeants, eux, ils ont compris le truc depuis longtemps.
- Mais c’est pas vraiment un reboot parce que malgré tout, le film se situe (tant bien que mal) dans la continuité temporelle de la saga.
Donc j’sais pas trop ce que c’est, en fait, à part un film foiré.
Un rebootleg, peut-être…
- Les critiques dithyrambiques que j’ai pu lire sur les sites de bobos / intellos plus ou moins spécialisés ne font que me conforter dans mes opinions.
Heureusement que l’excellent Science & Avenir contribue amplement à sauver la presse française avec sa critique.
De même pour La Croix.
Les bons points :
- Une partie du casting (Daisy Ridley en tête).
- La meilleure scène : le retour de Luke.
À la fin de l’épisode VII, Rey va rencontrer Luke Skywalker, parti en exil après ce qu’il a considéré comme une déroute (ça me rappelle quelque chose…).
Cette scène m’a presque ouvert un espoir un peu foufou, genre le VIII allait être exceptionnel.
J’ai failli en chouiner, d’ailleurs.
- Chewbacca : jeu d’acteur inchangé, toujours au top.
- …
Les mauvais points :
- Une partie du casting :
– Harisson Ford semble s’être fait chier sur le tournage (presque autant que moi en regardant le film), et a dû apprécier d’être délivré par une mort précoce.
– Le méchant – Kylo Ren, incarné par Adam Driver : quand il enlève son masque, ça provoque un choc.
Lorsque j’ai vu le film en salle (mon pire investissement cinéma), je n’ai pas pu m’empêcher de dire « putain, c’est Max Boublil ! ». En pas beau.
Pire que cela, son caractère. Là j’ai bien senti la patte de Disney.
Il m’a évoqué Baby Herman (adulte) dans « Qui veut la peau de Roger Rabit ? » (même si ça n’est pas un Disney, m’en tape). Caractériel et colérique. Avec un charisme de pangolin en (dé)prime.
- La dimension philosophique qui a amplement contribué au succès de la saga originelle a disparu.
Il ne reste que les interactions shakspearo-molièrennes. Ca fait bien peu.
- La foirade totale du retour de Luke.
La scène finale de l’épisode VII m’avait presque donné Un Nouvel Espoir…
Mon espoir m’a ensuite dit : « l’épisode VIII m’a tuer ».
- Le manque de bol.
Là, je le concède, ils ont joué de malchance.
Dans l’épisode VIII, Luke meurt (de manière grotesque), mais il s’avère que Leïa semble prendre le relai avec une révélation soudaine de la Force.
Pas de cul Lulu, la pauvre Carrie Fisher décède avant le bouclage de l’épisode IX.
Le sort s’acharne contre le nanar.
- Déjà cité plus haut : allure de rebootleg.
Mais voilà, c’est tout à fait ça, Jean-Kevin !
Enfin presque.
Au sein de la fiche Wikipedia, il y a une critique qui a été relevée, parmi d’autres : celle de 20 Minutes.
« […] c’était un sacré pari et c’est gagné ! J. J. Abrams a réussi Star Wars – Le Réveil de la Force. Il refait pour la saga Star Wars ce qu’il avait accompli pour Star Trek en 2009 : remettre au goût du jour une grande mythologie populaire en respectant l’esprit des œuvres originales. […] »
Quand j’écris « c’est tout à fait ça », je fais référence à « […] Il refait pour la saga Star Wars ce qu’il avait accompli pour Star Trek en 2009 […] » (le reste… no way, man).
Mais bon sang mais c’est bien sûr !
J.J. Abrams a transformé Star Wars en Star Trek !
Le rêve des trekkies, le cauchemar des fan de Star Wars.
Une série de films de SF d’une vacuité sans nom.
Roh, je rigole, c’est sympa Star Trek… Il y a des vaisseaux spatiaux, des extra-terrestres, des gentils, des méchants, des pisto-guns plasma, des aventures aux confins de l’espace, toussa toussa…
Abrams serait donc un agent infiltré des trekkies…
Pourquoi un autodafé ?
J’sais pas… histoire de glisser un mot savant ?
Ben non.
Plutôt qu’un long discours, voilà une scène de l’épisode VIII, tout à fait révélatrice :
Pour moi c’est clair. Ou c’est un acte manqué.
C’est si mauvais que ça ?
Afin d’être tout à fait clair, je vais distinguer les qualités intrinsèques des films qui composent cette suite, et leur qualité vs. celle des 6 autres épisodes.
Parce que tout, ou presque, est là, dans cette nuance.
Imaginons que – dans une galaxie fort lointaine – les 6 autres épisodes n’aient jamais existé…
Là, isolément, ou en comparaison à d’autres sagas (genre Star Trek :p), ce ne sont pas de mauvais films (enfin côté réalisation de l’épisode VII… c’est assez moyen).
Effets spéciaux, pouvoirs magiques, flingues, étoile de la mort qui tue sa race, vaisseaux de l’espace… Ben ça passe, disons.
Forcément, là où ça coince, c’est que nous sommes dans notre galaxie, sur Terre, et qu’il y a eu avant 6 putains de chefs d’œuvre !
L’effet de contraste est défavorable ; le sacrilège est là.
Donc : mauvais films… intrinsèquement, non. Mais très mauvaises suites.
La note de la saga « Star Wars » made in Disney :
Les 2 étoiles et demi sont principalement dues à une partie du casting – dont Daisy Ridley et Mark Hamill (dans l’épisode VII) – et à la générosité du jury RYL, eu égard à la débauche de moyens employés.
À lire également sur RYL :
6- Qu’est-ce qui a influencé George Lucas ?
Qu’est-ce qui et qui a donc influencé George Lucas ?
« Vaste programme », comme l’aurait ajouté Charles de Gaulle en réponse à un « mort au cons » lancé ou lu.
Ici encore, je ne vais pas être exhaustif.
Je vais simplement aborder quelques influences que je trouve évidentes.
Tiens, une p’tite digression à ce sujet (= « morokons »), puisque je l’aborde…
Mort aux cons
Sans doute sais-tu que l’on parle de plus en plus souvent de « citations apocryphes » ; parfois à tort, parce qu’il y a toutefois des enregistrements ou des écrits qui confirment la chose, mais passons.
Mais disons qu’à une époque où certains d’entre nous ne sont même pas certains que ce qui nous est relaté de l’actualité soit totalement exact, le doute est permis.
Mais revenons à notre « Mort aux cons ».
Ce fut le nom d’une jeep de la 2ème Division Blindée (j’en ai fait partie – ouais je sais, ça va te passionner – mais pas à l’époque qui nous intéresse) du Général Leclerc, ainsi baptisée par son chef de bord, le (alors) Capitaine Raymond Dronne.
Cette jeep sera la première à rentrer dans Paris le 24 Août 1944.
Quant à la réponse du Général de Gaulle, elle est sujette à diverses versions : il aurait répondu « vaste programme » en voyant le nom de cette jeep, ou comme dit plus haut, il aurait ajouté cela à Louis Vallon, clamant le fameux « mort aux cons ». Cela reste mal renseigné, ou matière à discussion.
Bref, tout cela, c’est the fuckin’ history my Buddy, avec ses errances plus ou moins apocryphes, donc.
Fin de digression, revenons à notre bon George, et à ce qui l’a sans doute influencé.
Star Wars : une Œuvre Syncrétique
Je trouve en effet qu’il y a une forte dimension syncrétique dans l’œuvre que constitue la saga Star Wars.
Nous traitons ici des influences.
Cela signifie bien que la création de Star Wars ne s’est pas faite ex-nihilo (d’ailleurs, ce type de création est rarissime).
Parmi les nombreux talents de George Lucas, nous pouvons manifestement lui prêter le génie de la compilation.
Influences religieuses, philosophiques, spirituelles, littéraires…
De Shakespeare à Molière
Un thème shakespearien revisité (comme disent les cuistots et wanabe cuistots modernes)…
Il y a une référence à Hamlet, qui plus est sous forme d’une boucle, avec des interconnexions familiales à la Molière.
Le thème d’Hamlet – la quête de vengeance d’un fils dont le père a été assassiné par son oncle – est effectivement abordé.
Avec un bonus à la clef : le zigouillateur du popa de Luke, c’est Dark Vador. Enfin ça, c’est ce qu’Obiwan a raconté à Luke.
Dark Vador étant en fait Anakin Skywalker, il n’est donc que le tueur métaphorique… de lui-même, Anakin Skywalker (t’as pas du tout vu Star Wars ? Bon ben j’te gâche pas le suspens, mais sache qu’Anakin / Dark Vador, c’est le daron de Luke), et que l’instigateur de cet assassinat métaphorique, c’est « tonton » (ou grand-papa – selon les théories en vigueur) Palpatine.
Mais quelle famille…
Ça n’est pas terminé…
Et Molière dans tout cela ?
Ah ben bouge pas…
Figure-toi que (la princesse) Leïa (Organa, suite à son adoption), ben c’est la sœur jumelle cachée de Luke.
Ah ben si, hein.
Tu comprends ainsi pourquoi c’est finalement Han Solo qui a pécho la princesse… Sinon j’te dis pas le drame.
Non, ça, ça n’aurait pas passé la censure… Des milliards de morts, oui, mais un inceste, faut pas déconner non plus.
« Mon Dieu, j’ai ken ma soeur ! »
« T’inquiète, personne n’est au courant »
« Ben si, moi maintenant. J’vais devoir m’auto-sabrer »
Ainsi mourut Luke Skywalker dans la version censurée de Star Wars :p
Yoda, c’est Morihei Ueshiba
Si si, j’en suis certain.
C’est une théorie que j’ai personnellement développée, et je déplore qu’elle n’ait pas encore été reprise.
Bien entendu, si tu ne connais pas Morihei Ueshiba, ça ne va pas te parler.
Morihei Ueshiba (fondateur de l’Aïkido) – et sa vie / son parcours : voilà ce pourrait constituer un résumé des thématiques principales de Star Wars : la Force et ses 2 côtés (lumineux / obscur), la violence et ses effets dévastateurs, une certaine quête de rédemption (vaguement shakespearienne) et tutti quanti.
Il y a des allusions physiques (certes amplifiées) à Morihei : le « petit vieux » barbichu, qui semble tout sage (mais passe en mode berserk quand il entre en combat), puis le passé de jeune combattant impétueux, la retraite loin du tumulte, et puis enfin quelque chose de plus imagé, avec la mort de Yoda.
Certes, Morihei ne s’est pas dissipé instantanément dans la Force, hein…
Mais ceux qui ont témoigné de ses dernières heures ont souligné son visage paisible… alors qu’il était rongé par un cancer en voie de généralisation, truc qui ne t’amène pas spontanément à avoir un visage paisible.
Nous pouvons également établir un parallèle entre certaines citations de Yoda et d’autres de Morihei.
En voici quelques unes :
« […] Je crée un lien entre moi et le cosmos grâce à l’aiki [harmonie de l’énergie] et je communie avec toute chose. Je me sens transformé en l’univers lui-même […] »
« […] L’authentique budo cherche à rétablir l’ordre des choses, à favoriser la paix dans le monde, à nourrir et à protéger toute chose […] »
« Toutes choses, matérielles et spirituelles, proviennent d’une source unique et sont reliées entre elles comme si elles ne formaient qu’une seule famille. Le passé, le présent et le futur sont tous inclus dans le courant de la vie. L’univers surgit et rayonne d’une source unique, et nous évoluons au travers d’un processus optimal d’unification et d’harmonisation. »
Enfin voilà, en ce qui me concerne, le lien ne fait aucun doute.
Il y a un nombre élevé d’influences ; je n’ai relevé ici que celles qui me parlent le plus.
Voilà mes chéris, c’est tout ce que je voulais vous dire sur le sujet.
Pour le moment.
Enfin… si… encore une chose.
La saga Star Wars (la vraie hein) a modifié ma perception de beaucoup de choses dans la vie, à commencer par ma (lente et progressive) compréhension de moi-même.
L’article sur l‘influence de Star Wars à son terme est parvenu. Te faire des bisous je dois 😀
Day-Olivier
Films et séries cités au sein de l’article :
- Article Wikipedia sur le film « L’homme qui sauva le monde » >>
(clique à tes risques et périls…)
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Mon frérot Gilles pour la correction des coquilles
Tiens, remarque à ce sujet : quand tu écris « coquille », n’oublie surtout pas le « q »
Sources documentaires :
L’ami Wiki(pedia), une fois encore…
https://www.frwiki.org/wiki/Mort_aux_cons (rapport à cause ke j’me souvenais plus de l’origine première de morokons)
https://www.babelio.com/auteur/Morihei-Ueshiba/18477/citations
Auteur de l’article :
- Scatman de Scatman John - 13 juin 2023
- Prisencolinensinainciusol d’Adriano Celentano - 12 juin 2023
- Svalutation d’Adriano Celentano - 12 juin 2023
Ah ben comme je te retrouve 😀
Alors franchement, je ne sais plus sur quel site j’avais découvert cette… chose, mais ça m’avait marqué, en tout cas, au point qu’en rédigeant ce billet, j’y ai forcément pensé.
Et ravi d’avoir un nouvel abonné 🙂
Bises 🙂
Ma parole, tu es un grand malade… ou es tu allé chercher ce « star Wars turc » lol…
Tu as gagné un abonné, en tout cas!
Tu veux du méchant de cinéma ? De la pure gueule ou du talent d’acteur ?
Va vite lire ce billet, tu vas kiffer !
https://ride-your-life.fr/cine-series-livres/les-gueules-de-mechants-du-cinema/29/11/2021/
Merci mon Frérot 🙂
Une vergence dans la Force j’ai senti, et de poster ce billet je me suis senti obligé.
Maître Day-Olivier
Franchement, bravo! excellente vision bien réfléchie de l’histoire de cette saga mon frérot…
Je me suis même arraché la mâchoire (de rire 🙂 ) avec tout tes commentaires ! hihi.
Quel plaisir, et quelle détente que sont tes billets!
Et, comme l’a dit Maître Yoda; « De ces billets tu rigoleras »