Cover Ain’t No Sunshine
13 mars 2023En 1971, Bill Withers, qui travaillait encore comme ouvrier dans l’aéronautique, sort son premier album – « Just As I Am », dont le single « Ain’t No Sunshine » est extrait.
C’est un succès planétaire, et depuis sa sortie, de très nombreux artistes – dont plusieurs prestigieux – en ont proposé des covers.
SOMMAIRE :
1- La Chanson
2- Bill Withers
3- Sélection de covers
Que d’la bonne, pour ne pas dire de l’excellente.
4- What’s next?
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1- La Chanson « Ain’t No Sunshine » de Bill Withers
Je ne sais pas si Bill était un excellent ouvrier pour l’industrie aéronautique, mais je suis bien content qu’il n’ait plus eu à aller fabriquer des sièges d’avion, parce que l’œuvre qu’il a laissée.
Ce live est extrait de la légendaire émission musicale « Old Grey Whistle Test ».
Oui je sais, c’est écrit, mais bon, voilà, hein…
Pour en savoir plus sur le Old Grey Whistle Test, tu peux consulter cet autre article >>
2- Bill Withers
L’histoire de Bill Withers rappelle presque celle de Beethoven.
Issu d’une famille nombreuse et d’un milieu modeste (papa est mineur, maman fait tourner la maison du mieux qu’elle peut), il souffre d’un bégaiement dont il parviendra toutefois à triompher.
À l’âge de 17 ans, il s’engage dans l’US Navy et va y servir durant 9 ans. C’est durant cette période qu’il commence à écrire et composer des chansons, puis à les jouer.
De retour au bercail en 1965, il quitte sa cité minière pour aller tenter sa chance à LA. Il travaille comme ouvrier pour diverses industries, et enregistre parallèlement plusieurs démos de chansons, guettant sa chance.
C’est Clarence Avant, le fondateur de la maison de disques « Sussex Records » et surnommé « The Black Godfather » (la plateforme Netflix lui a consacré un documentaire sous ce nom en 2019), qui va lui donner cette chance en 1970, sous la forme d’un contrat.
En 1971, sous ce label, Bill sort donc son premier album « Just As I Am », dont est extrait le single, sujet principal de cet article.
Le succès est au rendez-vous, mais malgré cela, Bill ne cesse pas pour autant sa carrière dans l’industrie, ayant peu confiance dans la stabilité d’une carrière dans la musique.
La suite prouvera qu’il a pourtant su s’installer durablement dans celle-ci, proposant 8 albums studio et 1 album live, ainsi qu’un nombre important de compilations (ce qui rime avec pognon).
Le métier l’a largement reconnu aussi bien pour ses qualités manifestes d’auteur-compositeur que pour ses interprétations : Bill a été admis au Songwriters Hall of Fame en 2005, puis au Rock and Roll Hall of Fame en 2015 (voir Sélection de covers ci-dessous)
Au niveau de ses chansons, plusieurs d’entre elles sont devenues des standards, outre Ain’t No Sunshine : Lean on Me, Just the Two of Us (souvent créditée comme étant une chanson de Grover Washington Jr., mais c’est bien Bill qui chante, Grover souffle dans l’bignou, mais oui, il le fait bien)…
Bill s’est retiré précocement de l’industrie musicale, en 1985, après 15 années d’une carrière brillante, mais également éprouvante. En effet, cet arrêt est souvent attribué à une lassitude de Bill envers les enregistrements, les tournées… et également les petites magouilles des maisons de disques.
Si ses très grands succès peuvent laisser penser que Bill chantait seulement de jolies ballades ou contait des histoires de ruptures, nombre de ses chanson dépeignaient des situations beaucoup moins glamour : alcoolisme et suicide dans « Better Off Dead », la difficulté de réinsertion d’un vétéran mutilé de la guerre du Vietnam avec « I Can’t Write Left-Handed », par exemple.
Bill Withers, c’était un immense bluesman qui a commencé sa carrière en plein boom de la R&B / soul, et su délivrer à la fois des chansons traitant de sujets simples (la rupture, les relations amoureuses) et des textes poignants traitant de sujets beaucoup plus délicats.
Il s’est éteint en 2020, et laisse derrière lui un héritage musical considérable, dont une voix tout à fait captivante et des chansons intemporelles. Ainsi qu’un sourire inoubliable.
Il s’agit de la couverture de l’album « Just As I Am », et j’ai envie de dire qu’elle résume très bien ce qui caractérisait Bill Withers : il pose sur son lieu de travail de l’époque, sa boîte de déjeuner à portée de main, et il arbore cet éternel sourire, absolument radieux.
Le sous-titre :
« Un incroyable nouvel album par une incroyable nouvelle star ».
Sous-titre à la fois très juste et tellement prophétique.
3- Sélection de covers
En 2015, 44 ans après ses débuts enregistrés, Bill Withers est honoré par le Rock’n’Roll Hall of Fame, et c’est l’immense Stevie Wonder qui rend hommage à la chanson qui a lancé la carrière du grand Bill, s’accompagnant au passage d’un harpejji (article en Anglais).
Cover de « Ain’t No Sunshine » par Stevie Wonder :
Superbe hommage de la part de Stevie, qui fut en son temps le plus jeune artiste (11 ans) à être signé par la légendaire maison de disques Tamla Motown, et fut baptisé pour l’occasion Little Stevie Wonder. Qui devint bien grand par la suite.
Autres covers de « Ain’t No Sunshine »
Le nombre d’artistes – dont beaucoup de très célèbres – à avoir repris cette chanson est considérable.
Voici une sélection de quelques covers particulièrement intéressants.
Cover par Michael Bolton :
Michael Bolton, c’est une grande voix bluffante, avec une chaleur qui m’évoque celle d’une légende de la soul : Michael McDonald.
Ce cover est extrait du volume 2 de « Timeless: The Classics ». L’ambiance y est très lounge, ce qui permet de redécouvrir la chanson sous un autre angle, plus dansant.
Cover par le groupe Hanson :
Hanson, c’est un groupe largement sous-estimé, composé d’une fratrie de vrais musiciens, dont les voix s’accordent de manière magnifique.
Les 3 frangins se sont fait connaître du grand public en 1997 avec leur tube « MMMBop », et poursuivent depuis une carrière avec un rythme assez soutenu : une quinzaine d’albums studio ou live, compilations & LP en 25 ans, et plusieurs tournées mondiales.
Cette version façon Chicago Blues – avec une touche de piano à la Billy Preston & une rythmique jouée sur un cajón – rappelle que si « Ain’t No Sunshine » version originale de Bill Withers est une chanson classée R&B / soul, le texte reprend une thématique très blues.
Et là, ça colle parfaitement avec l’arrangement proposé par ce trio de talent.
L’ordre de présentation de ces covers ne signifie rien concernant mes préférences. Je trouve que chacun est excellent, et surtout différent des autres, permettant ainsi des interprétations variées et riches.
À LIRE ÉGALEMENT SUR RYL :
4- What’s next?
C’est dans le cadre de « Songs From the Attic » que nous nous retrouverons très prochainement, avec un duo composé d’un ouragan et d’une voix en or, dont le propriétaire a été cité au sein de cet article 🙂
Bisous mes chéris 🙂
Olivier
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Sources documentaires :
Wikipedia
The Guardian / https://www.theguardian.com/music/2020/apr/03/bill-withers-the-brilliant-folk-soul-star-who-said-it-all-with-time-to-spare
Notes rédactionnelles & mises à jour :
AUTEUR(S) DE L’ARTICLE :
- Scatman de Scatman John - 13 juin 2023
- Prisencolinensinainciusol d’Adriano Celentano - 12 juin 2023
- Svalutation d’Adriano Celentano - 12 juin 2023