Interview : Georges Folkwald
30 août 2019Interview : Georges Folkwald, ; et découverte de l’artiste, pour ceux qui ne le connaissent pas encore.
Ce jour est une très belle journée pour Ride Your Life, parce que j’ai reçu la réponse à ma demande d’interview faite à mon ami Joris, alias Georges Folkwald.
Joris et moi nous connaissons depuis une dizaine d’années, à l’époque où nous habitions tous les deux en Gironde.
Nous nous sommes connus grâce à un ami commun, Alexandre (dit Alex le Samouraï).
J’ajouterai un brin de bla bla à la fin de cet article, mais là, place à l’artiste.
Sommaire :
5- Interview | Part 3 >>
1- Georges Folkwald – L’Interview | Part 1
RYL (en italique pour la suite) :
Salut Joris. Merci de m’accorder du temps. Je vais tenter de jouer au journaliste, mais je n’en ai ni la carte, ni le professionnalisme.
Donc si tu trouves mes questions tartes, merci de mettre cela sur le compte de ma très grande candeur en la matière.
Joris :
Salut Olivier, avec grand plaisir 🙂
Commençons sobrement et par quelque chose de pas bateau du tout : nom, prénom, âge et profession.
BRONGNIART Joris (pseudo : Georges Folkwald), 32 ans, artiste chanteur musicien (c’est le vrai intitulé sur ma déclaration d’impôts ^^) sinon je préfère dire saltimbanque (lol).
Pourquoi avoir choisi un pseudonyme, et pourquoi celui-ci ?
L’idée du pseudo à la base c’était pour rendre plus facile l’orthographe de mon nom. Bon je t’avoue que de ce côté-là c’est loupé ^^.
Le prénom, c’est celui de mon père et le nom, c’est celui de mon grand-père que j’ai tenté de rendre un peu plus « Anglais » pour la frime quoi^^…à la base c’est Foucault. Deux personnes qui m’ont apporté beaucoup sur pas mal de points, une façon de leur rendre hommage si tu veux.
Au fait… Dorénavant, dois-je t’appeler Georges ou bien Joris ?
😀
Joris ça ira très bien 😉
Quel est ton parcours dans le monde de la musique ?
Tu as le temps ? [Rires]
Tout a commencé vers mes 8/9 ans, mes parents m’avaient inscrit à l’école de musique municipale du bled dans lequel on habitait pour apprendre le piano… en fait je n’ai pas beaucoup vu le piano, je ne faisais quasi que du solfège…et évidemment ça m’a vite gonflé et j’ai arrêté.
Mon père était batteur, à un moment donné dans sa vie ça a même été son métier, là ça m’attirait carrément plus, tu parles, taper sur des caisses, faire du barouf, c’était chouette !
J’ai complètement accroché et ado je passais des heures et des heures sur les fûts…plus que sur mes cahiers…^^
C’est là que j’ai démarré mes premiers groupes de zik au bahut, du rock, du hard rock, même des trucs plus hippies genre 60’s revival ^^
Ensuite il y a eu une coupure quand je suis rentré dans la « vie active », quelques années sans vraiment pouvoir jouer, vivre en appart n’a pas trop aidé au début forcément.
Ado je jouais aussi un peu de guitare (mais vraiment un peu, genre trois accords et toujours le même morceau, le sempiternel Stairway to Heaven – juste les premières mesures of course) mais ça m’a pas mal aidé d’avoir « dégrossi » l’instrument pour la suite…
J’ai eu un premier test semi-professionnel comme tu dis en Gironde – même si avec le recul franchement ça n’était pas bon et je considère cette expérience plutôt en tant qu’amateur- où j’ai essayé mes premières compositions en guitare / chant et fait pas mal de concerts ci et là.
Le vrai virage pro c’est quand je suis arrivé en Bretagne en 2013.
J’ai repris les baguettes et l’année suivante je suis entré dans un groupe de Rockabilly qui tournait à fond et ce depuis plus de vingt ans et dont le batteur et contrebassiste venaient de se faire éjecter.
J’y ai d’ailleurs rencontré le contrebassiste avec qui je bosse toujours aujourd’hui (en duo acoustique, j’y reviendrai). J’y suis resté un an et ai appris énormément de choses, surtout commercialement parlant. Ça a été ma première vraie année d’intermittent.
J’ai quitté le groupe après la grosse saison (l’été en Bretagne ça bosse dur) car je me suis fait une tendinite au poignet… exit la batterie…
J’ai chopé le manche de ma gratte, j’ai repris toutes mes premières compos et le projet était lancé.
Au début, fin 2015 / début 2016 c’était surtout un répertoire de reprises en duo avec mon contrebassiste qui a cartonné et a pu me permettre de conserver mon statut d’intermittent.
2016, j’ai trouvé un batteur et un bassiste pour former un trio rock autour des mes compos, ensuite on a tourné comme des malades, enregistré un premier album au bout de trois mois de groupe…
2017, le projet commençait à avoir une belle réputation, on a fait nos premiers festoches et sorti cet album « Old Bone School » ainsi qu’un clip Live de « The Town ».
En 2018, encore plus de lives avec deux tournées en Suisse, des festivals…
Là pour 2019, c’est encore autre chose, j’ai changé de batteur, écrit plein de nouveaux morceaux… mais j’étayerai ça plus tard.
Pourquoi avoir changé d’instrument ?
La principale raison c’est la tendinite bien sûr, ensuite ça a été une question d’aisance pour écrire, composer. Et puis maintenant je ne reviendrai plus en arrière. Ce n’est pas que je n’aime plus la batterie mais je m’épanouis réellement davantage avec une guitare.
2- Interlude Musical #1
Georges Folkwald – Easy Way Out | Version Album (Patchwork) :
3- Georges Folkwald – L’Interview | Part 2
En parlant d’instrument(s)… Je me sens tout de même obligé de dire que tu joues parfois (souvent ?) avec ma guitare, une superbe Cort électro-acoustique.
Est-ce qu’elle t’a déjà dit qu’elle était contente d’avoir été adoptée par un vrai guitariste ?
La Cort est une des mes guitares principales ! Je joue très très souvent avec, on va dire trois jours par semaine au moins. Bon elle a changé depuis que tu me l’as confié. J’ai fait remplacer les mécaniques, le sillet de tête et de chevalet, elle a subi une planification…le vernis du manche a sauté en partie à force de jouer dessus, le vernis de la table commence à faïencer… et elle a son case en moumoute, exit la housse.
Cette guitare en a étonné plus d’un et après avoir essayé des Taylor et des Martin, je peux t’assurer qu’elle est tout aussi bien, voire mieux pour certaines.
La lutherie est parfaite (dires de mon luthier) et c’est du tout massif !
Elle ne m’a rien dit mais vu comme elle chante, je pense qu’elle s’épanouit 🙂
Je joue aussi principalement sur deux stratocaster, une US de 99 assez rare (Lonestar Hot rodded avec deux texas special en manche et milieu et un seymour duncan pearly gates + en bridge) magnifique couleur candy apple red et une MIJ de 91 (50’s reissue) noire (et que j’ai usé…) tout aussi rare qui est phénoménale.
On peut m’apercevoir de temps en temps avec une telecaster MIM de 96’ aussi…
En ampli je fais confiance depuis cette année à Koch, petit fabricant hollandais. J’ai le modèle Jupiter. Avant je jouais sur Fender Hot rod deluxe.
[NDLA : Elle ne t’a donc rien dit ? Nous sommes bien peu de choses.]
Si tu en as un que tu estimes comme prévalent, comment qualifierais-tu ton style musical.
Le Blues, of course baby !
Quelles sont tes influences ? Je veux dire à part celle de ma guitare…
Y’en a tellement… mais on va plutôt parler guitare (encore ?) et je vais citer Stevie Ray Vaughan (tu t’y attendais hein) mais surtout Robben Ford et Joe Bonamassa. Plus récemment j’ai découvert Buddy Whittington, ancien de chez John Mayall et Kirk Fletcher. Je peux citer Frank Gambale et Scott Henderson aussi. Et Knopfler.
Pour la voix / style de composition, y’a JJ Cale bien sûr, Chris Isaak, Dire Straits mais aussi les Clash, Deep Purple, ZZ Top…
4- Interlude Musical #2
La musique, c’est ta passion. En vis-tu désormais ?
Oui ! je suis pro depuis 5 ans 🙂
C’est simple de vivre de sa musique ?
Non…et oui… comment dire… c’est très (très) [très] compliqué de démarrer, il y a tellement de choses à connaître… c’est un milieu très obscur et je peux t’assurer que tu ne trouves pas grand monde pour te guider au départ. Ensuite quand tu comprends mieux comment certaines choses fonctionnent, administrativement, commercialement, c’est déjà plus aisé. Si tu fais de la reprise, pas trop bateau et que tu le fais bien, y’a pas de raison tu trouveras du taff. Campings, bars, petites scènes, y’a de quoi faire. Pour démarcher les festivals, cafés concerts, bref vivre vraiment de TA musique là c’est une autre paire de manche. Perso j’ai d’abord choisi d’obtenir mon statut d’intermittent (qui pour moi est tout de même un sésame) en jouant de la reprise et aujourd’hui j’essaie de développer davantage mon propre répertoire.
Vivre directement de TA musique, je ne dis pas que c’est impossible mais il y a un gros gros facteur chance tout de même.
Si demain j’apprends à jouer à jouer de la guitare, j’peux faire comme toi ?
Bien sûr que oui ! T’as intérêt d’être motivé et de bosser c’est tout 🙂
[NDLR : merde faut bosser, c’est mort]
As-tu des conseils à donner à des personnes qui souhaitent vivre de leur passion, qu’elle soit musicale ou autre ?
Franchement, je pourrais dire un truc bateau du genre « ne lâchez rien, faut aller au bout de ses rêves », ce qui en un sens est vrai car il faut être persévérant, mais le mien serait plutôt celui-ci…
Soyez prudent quant à votre projet, étudiez bien ce que vous voulez faire, soyez réaliste avec vous-même, si vous voulez devenir chanteur, en anglais, est ce que votre accent est bon ? Vous chantez juste ? Qui vous l’a dit ? Il ne faut vraiment pas hésiter à aller se confronter à des mecs qui savent de quoi ils parlent quitte à se prendre des grosses baffes dans la gueule pour prendre du recul et bosser sur ses lacunes.
Si vous avez ce recul là, nécessaire, bah ça n’est qu’une question de motivation et de travail. C’est tout. Le facteur chance existe et vous fera avancer plus vite et plus loin peut être, mais perso je trouve qu’il est bien d’avancer sereinement à son rythme. Ah et attention aux beaux parleurs qui vous promettent la lune ! toujours se demander quel est l’intérêt de l’interlocuteur avant de boire des bonnes paroles.
[NDLR : ok, ça ruine tous mes plans pour devenir une rockstar… il va me falloir en étudier au moins un autre]
5- Georges Folkwald – L’Interview | Part 3
Genre moi par rapport à mon projet de devenir une rock star…
Tu peux devenir une star, mais à toi de trouver dans quel domaine ! L’écriture, t’as un truc pour ça par exemple ! C’est pas impossible du coup ! 😉
Maintenant que je me relis, je m’aperçois que je te pose des questions tout en parlant de moi. C’est super narcissique, mais je pense que parler des autres, c’est de toute façon une forme de narcissisme, finalement. Si tu as un avis sur la question, n’hésite pas. Si tu trouves tout de même que c’est trop narcissique, venge-toi en parlant de moi. Ça sera narcissique…
Honnêtement je sais pas quoi répondre ^^
[NDLR : en même temps, j’comprends même pas ma question quand je la relis]
Je t’ai vu commencer, ou presque, à jouer semi-professionnellement. Je trouvais ta voix bonne. De nos jours, tu es devenu musicien professionnel, et je la trouve encore meilleure. Puis-je dire que tu as trouvé ta voix autant que ta voie ?
C’est toi qui vois ! Mais y’a de ça oui je pense 🙂
Maintenant, peux-tu nous parler de tes projets ?
Bien sûr.
Pour cette année 2019, le plus gros truc à venir c’est la sortie d’un nouvel album cet automne, ça s’appelle « Patchwork ».
Je me suis enfermé pendant presque trois mois l’hiver dernier pour écrire tout l’album, on est passé en studio courant mars, là le mixage se termine, la pochette aussi.
C’était un projet assez ambitieux (et coûteux) car j’ai demandé à tous les musiciens (ou presque) avec qui je collabore de jouer sur cet album (tour à tour hein ^^).
Résultat, quatre bassistes, deux guitaristes, deux batteurs, un chanteur qui fait quelques chœurs…des morceaux vraiment très différents les uns des autres, d’où le nom « Patchwork ».
Pour l’an prochain, je cherche à promouvoir cet album en live sur pas mal de festivals et cafés concerts, j’ai déjà quelques réponses prometteuses, ça s’annonce bien 2020 !
Un mot pour conclure ?
Écoutez mon nouvel album ! S’il vous plaît, ben achetez le et venez à mes concerts 😉 j’ai un site pour suivre les actualités : http://gfolkwald.fr et une page facebook.
Merci beaucoup Joris, une fois encore, pour le temps que tu as bien voulu prendre afin de répondre à ces quelques questions pour Ride Your Life.
Merci à toi Olivier surtout, très flatté que tu aies voulu écrire un papier sur moi 🙂
A tous les lecteurs, faites circuler le blog Ride Your Life auprès de vos amis, moi c’est ce que je vais faire en tout cas 🙂
6- Mon bla bla annoncé au début de cet article
Je suis super content d’avoir pu obtenir cette interview.
Parce Joris est un ami, et que c’est la première que je réalise pour RYL.
Rien n’est plus gratifiant dans la vie que de voir les personnes que l’on apprécie / aime s’épanouir dans leur vie et avoir trouvé leur voie (et sa voix, dans le cas présent).
À lire également sur RYL :
7- Remerciements
@ Joris : encore merci du fond du cœur, et plein de bonnes choses pour toi et ta chérie d’amour de femme.
Et que la route de Georges Folkwald soit encore très longue, ce dont je ne doute absolument pas.
Bisous mes chéris 🙂
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Interviews & Rencontres de Musiciens :
Crédits :
Illustration principale : Georges Folkwald photographié par Jean-Luc Clercq-Roques lors du festival Presqu’île Blues d’Ambialet en juin 2019
Vidéo & Musique : Youtube et les ayants droit
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- Svalutation d’Adriano Celentano - 12 juin 2023
Coucou 🙂
Tu veux encore plus de Georges Folkwald ?
Je te présente son album Patchwork au sein de cet autre article :
https://ride-your-life.fr/musique/album-patchwork-de-georges-folkwald/16/10/2019/
Bisous 🙂