Faut-il se faire tatouer ?

Faut-il se faire tatouer ?

24 août 2019 1 Par Olivier - Ride Your Life
Temps de lecture estimé : 10 minutes
Bookmark
ClosePlease login

No account yet? Register

Se faire tatouer : « c’est bien, ça n’est pas bien » ? Est-ce que ça fait mal ? Est-ce dangereux ?


Faut-il se faire tatouer ? Pour obtenir un tel résultat, j'ai bien envie de répondre « oui »
– Source : « Idée tatouage » by TattooLifeStyle is licensed under CC PDM 1.0

En tout cas, cela peut être magnifique. N’est-il pas ?


Au sein de ce billet, nous allons aborder principalement l’aspect de l’acceptation sociale du tatouage.


Salut les loulous Ride Your Lifers, tatoué(es) ou non,

La question est d’importance. Forcément.

Pour cette raison, ce billet présente une teneur en pignole intellectuelle d’environ 17%.
Si vous souhaitez vous en épargner une partie, passez directement à la section :

« Est-il raisonnable / bienséant / opportun de se faire tatouer ? »


Sommaire du billet « Faut-il se faire Tatouer ? » :


1- Pourquoi cette question (ce qui est une question) ? >>

2- La séquence « Tripotons-nous les neurones » >>

3- Est-il bienséant / raisonnable de se faire Tatouer ? >>

4- Risques sanitaires liés au Tatouage >>

5- Acceptation sociale du Tatouage >>

6- Le Tatouage et les différentes zones du corps >>

7- Ce que l’on communique en se faisant Tatouer >>

8- Se faire Tatouer | Conclusion >>

9- L’illustration de ce billet >>


1- Pourquoi cette question ?


Oui, pourquoi poser la question « Faut-il se faire tatouer ? » ?

Si vous êtes tatoué(e), peut-être vous est-il arrivé – comme cela m’est arrivé – qu’une personne avec laquelle vous discutiez et qui évoque vos tatouages vous dise « alors moi si je devais me faire tatouer, je crois que je choisirais [truc du choix de la personne] ».

Là, il faut bien comprendre le fait que cela peut faire penser à une question rhétorique. Sauf que ça n’est ni une question, ni une assertion déguisée :p


Pourquoi les personnes concernées disent-elles cela ?

Mon interprétation est simple.

La personne vous apprécie (ou ne souhaite pas vous faire savoir qu’elle ne vous apprécie pas, ou tout du moins qu’elle n’apprécie pas les tatouages) et/ou a envie de dire quelque chose de sympathique au sujet de votre tatouage. Nous sommes face à une forme d’empathie.

Mais intéressons-nous à la partie « si je devais […] ».


Si cette question – qui n’en est donc pas une :p – devait trouver réponse, le champ des possibles serait vaste.

Pour ma part, je « réponds » souvent : « Mais as-tu envie de te faire tatouer ? »
Dans la plupart des cas, la réponse – parce que pour le coup, moi je pose bien une question – est « ben non » ou « j’crois pas ».

Autant vous dire que ce type de réponse valide scientifiquement mon hypothèse selon laquelle il s’agirait d’une forme d’empathie.


2- Un instant d’onanisme intellectuel


Oui, tout cela étant dit, il y a aussi – en titre de ce billet – une question qui en est une : « Faut-il se faire tatouer ».

Ma réponse est simple – parce que je suis simplet simple : non.
Il ne le faut pas. Enfin il y a des nuances.

Si je réponds « non, il ne le faut pas », je n’écris pas « il ne faut pas se faire tatouer ». Nuance.


Ce que je souhaite en fait préciser…

Ma réponse est contextuelle. Je réponds cela à la question « FAUT-il se faire tatouer » si elle est interprétée comme « est-ce une obligation ? ».
En aucun cas, je n’écris DANS L’ABSOLU « non, il ne FAUT surtout pas se faire tatouer » (sous-entendu : sinon ta vie sociale va s’effondrer comme la bourse de New-York en 1929).
(oui c’est de la branlette de neurones, de l’enculage de mouches, si vous voulez)

Ceci étant précisé, je veux en fait aborder la question du tatouage « parce que c’est à la mode ».

Je ne pense pas que se faire tatouer sans en avoir une envie profonde soit une bonne chose, en fait.

Il n’y a pas de snobisme derrière cela – du type « moi je suis un vrai tatoué roots, tu comprends », mais bien plus un conseil vis-à-vis des personnes qui songent à se faire tatouer parce que d’autres l’ont fait, et qu’il serait trop super top de faire pareil.

On se fait tatouer parce que l’on en a envie. Pour soi-même.
Une vraie envie, pas une simple passade ou une lubie.
Envisager ainsi le tatouage permet probablement d’éviter des regrets (et les séances de détatouage qui vont avec).


Cependant, n’étant ni zoophile, ni équipé pour sodomiser des drosophiles ou leurs cousines, nous allons considérer que la question vraiment intéressante est plutôt

« Est-il raisonnable / bienséant / opportun de se faire tatouer ? ».

Oui, tout ce bla bla pour en arriver là.
C’est ça, la logorrhée.


3- Est-il raisonnable / bienséant / opportun de se faire tatouer ?


Soyons méthodiques.


Cette question me semble soulever les aspects suivants :

  • L’acceptation sociale du tatouage.
  • Les risques sanitaires.
  • La(les) zone(s) du corps que l’on fait tatouer.
  • Ce que l’on souhaite communiquer au travers d’un tatouage.

Développons. Pas nécessairement dans l’ordre.


4- Se Faire Tatouer | Les Risques Sanitaires


Je vous ai trouvé un article (bien anxiogène) sur Wikipedia :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Risques_sanitaires_induits_par_le_tatouage


Mon avis sur la question :

Un tatouage s’apparente à un acte médical.

En conséquence, d’une part il vous incombe de vérifier auprès de votre tatoueur qu’il respecte les normes légales (et de bon sens) dans ce domaine, et d’autre part il faut garder en tête que tout acte médical – ou apparenté – comporte une probabilité de risque ; une probabilité, donc pas une fatalité.

– A ce jour, je pense que nous manquons de recul afin de pouvoir établir un panorama impartial et méthodique de la question.

– Je me permets de dire que les normes sanitaires légales en vigueur en France me semblent concourir notablement à la réduction de ce risque.
A hauteur donc de vérifier auprès de votre tatoueur.

Cet article me semble hautement anxiogène.

Ceci est mon avis.
Pour autant, je ne veux nullement le dénigrer ou remettre en cause sa pertinence. Je trouve qu’il ressemble par contre à un article à charge.
Mais il m’a semblé judicieux, quoi qu’il en soit, de vous le proposer à la lecture.


Je me permets (plein de trucs) en outre de rebondir sur l’extrait suivant :

[…] Ce taux de 2 à 3 % peut apparaître faible, mais rapportés à plusieurs millions de personnes tatouées chaque année, il reste préoccupant […]
– Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Risques_sanitaires_induits_par_le_tatouage –

Là, je me dois d’intervenir…
En effet, écrire « un taux peut apparaître faible » et juste après « mais rapporté [sans zesse] à plusieurs millions de personnes […] il reste préoccupant »… est une formulation un brin sensationnaliste.
On parle de probabilités là, de statistiques, de carottes, de pommes de terre ? De taux de risque, plutôt, non ?

Donc si le but est de présenter un taux de risque – à titre informatif – c’est un élément d’information.
Rapporter ensuite ce taux à la population tatouée prise en considération, c’est grossir le trait de manière limite irrationnelle, ou tout du moins pas très rigoureuse en termes de taux de risques. Parce que c’est bien là l’information qui prime. Pas le sensationnel ; ça, c’est vraiment anxiogène et révèle une fois encore une rédaction à charge, à mes yeux.

S’il s’avère – oui c’est un exemple fictif – qu’il y a une probabilité de 0,0001 % que votre voiture se fasse shooter par une météorite, et que l’on rapporte cela au milliard de voitures en circulation, je peux écrire « ce taux reste préoccupant parce qu’il se traduit par environ 10 000 voitures », je vais faire flipper grave des personnes qui se diraient « marde, il y a eu 10 000 bagnoles qui ont été atomisées par des météorites… j’prends plus ma caisse, c’est trop risqué »

Quel que soit le nombre concerné – qui varie donc en fonction de la population statistique étudiée, à taux constant s’entend – ce qui importe en matière de calcul de taux de risque… ben c’est le taux.

C’est tout keske j’ai à dire sur le sujet.

Pour ma part, comme de plus en plus de personnes, j’ai pris le « risque », en conscience de tout cela.
Je ne suis pas très inquiet ; pour autant, je ne fanfaronne pas et n’émets pas d’assertion visant à indiquer qu’il s’agit d’un acte totalement neutre, sans le moindre risque.


5- L’acceptation sociale du tatouage


Il s’agit un aspect déterminant.

Si se faire tatouer est une pratique de plus en plus courante, nous ne pouvons pas oublier que nous sommes des animaux sociaux (faits pour vivre seuls, comme le dit mon frère aîné, qui est taquin, mais parfois très fin :p).risques-sanitairesIl s’agit un aspect déterminant.
Si se faire tatouer est une pratique de plus en plus courante, nous ne pouvons pas oublier que nous sommes des animaux sociaux (faits pour vivre seuls, comme le dit mon frère aîné, qui est taquin, mais parfois très fin :p).

A ce sujet, j’ai trouvé un article qui me semble très intéressant :

Faut-il se faire tatouer ? La question de l'acceptation sociale du tatouage dans le monde de l'entreprise
– Source : https://www.tattoo-tatouages.com/societe/tatouage-travail.html

Mon avis sur la question :

L’acceptation sociale hors monde du travail croît – à mon sens – très rapidement.
Par exemple, je ne crois pas que je fasse peur aux dames âgées. Enfin pas à cause de mes tatouages, le cas échéant :p

L’acceptation sociale au sens du monde du travail me semble elle aussi en nette progression ; il faut cependant prendre en compte le monde du travail concerné.
Dans les domaines du sport (voir les footballeurs et les pratiquants de combat libre, par exemple), des métiers artistiques (acteurs, cracheurs de feu, jongleurs, musiciens, danseuses du ventre, par exemple) ou encore de la mode (mannequins, voire vendeuses de prêt à porter), cela relève désormais presque du signe sinon tribal, au moins tendance, ou d’une nouvelle norme, et ne semble en tout cas pas du tout constituer un frein à l’embauche.

Cette acceptation sociale varie bien entendu d’un pays à l’autre. Pour citer un exemple simple, l’acceptation sociale du tatouage en Grande-Bretagne est bien plus ancienne qu’elle ne l’est en France. Je ne parle même pas de certaines cultures au sein desquelles elles font partie quasi intégrante de l’identité (je pense notamment aux Maoris de Nouvelle-Zélande).
Je vis en France, je pense m’adresser majoritairement à des Français, je me concentre donc sur notre pays, mais je regarde également ce qui se passe ailleurs.


6- Se Faire Tatouer | La (les) Zone(s) du corps que l’on veut faire tatouer


Bien entendu, il s’agit ici encore d’un facteur déterminant.


Il y a quelques principes simples :

La zone concernée est normalement cachée lorsque l’on est vêtu.
Bien entendu, il y a vêtu et vêtu.

Par exemple en costume ou en short, t-shirt voire débardeur et tongs.
Ici, nous sommes donc confrontés à différents aspects : être vêtu pour le travail / être vêtu (pas toujours des masses) sur la plage.

Pour ce qui concerne le travail, nous allons dans un premier temps partir du principe – loin d’être général – que vous exercez une profession / activité de contact, tant avec des collègues qu’avec des partenaires (clients, fournisseurs etc…) dans le cadre de laquelle vous êtes habillé(e) – pour simplifier – en pantalon / chemise ou jupe / robe.

Si vous exercez votre profession / activité en short, t-shirt et tongs, voire à poil, forcément, les zones exposées vont être plus nombreuses.
Dans le premier cas, vous avez un job plutôt cool :p
Job cool = milieu cool (oui cela peut-être considéré comme une assertion, m’en branle). Cela ne devrait pas ruiner votre carrière (de vendeur de friandises sur la plage, plagiste, moniteur de surf etc…).
Dans le second cas (vous exercez totalement à poil), peut-être êtes-vous « travailleur du sexe », auquel cas cela ne semble pas être un frein.

La zone concernée est visible même lorsque vous êtes vêtu(e) (sauf à porter une tenue de spationaute ou de peintre en cabine, par exemple).

Il peut s’agir : des mollets, si vous travaillez en bermuda, en kilt ou jupe / robe.
Cela se trouve donc être plutôt ostentatoire dans le contexte, mais la zone n’est pas sujette à un tabou.

– S’il s’agit des mains, des doigts, et plus encore du visage, là la question est plus épineuse.
Difficile de dissimuler vos mains et doigts, sauf si vous portez systématiquement des gants / moufles.
Pour ce qui concerne le visage, c’est sans doute encore plus délicat, parce que là il faut envisager la cagoule ; à éviter toutefois si vous travaillez dans une banque, par exemple – je parle aussi bien de la cagoule – parce que je précise bien travailler dans une banque au sens de être employé de/ dans une banque, pas d’exercer en free-lance en se rendant de banque en banque cagoulé et armé – que du tatouage sur le visage.


Faut-il se faire tatouer ?
– Source : « Idée tatouage » by TattooLifeStyle is licensed under CC PDM 1.0

Une habile tentative de dissimulation de tatouage sur les mains par utilisation d’un effet de contraste.
Difficile à employer sur le long terme.


En outre, ces zones là du corps sont à mon avis encore perçues comme un genre de marqueur du tatoué compulsif (je parle en connaissance de cause, rapport à mes doigts de fée qui pianotent sur mon clavier comme Fred Astaire dansait – la grâce en moins :p).

Le visage est sans doute la zone qui reste (plutôt) très taboue, dans le sens qu’elle revêt pour le coup une connotation quasi-guerrière.

Il n’y a pas d’arbitrage absolu concernant cet aspect de la(des) zone(s) du corps que vous souhaitez faire tatouer ; il y a un arbitrage principalement contextuel.

Pour ma part, je ne doute pas du fait que cela évolue en permanence, et va continuer à le faire (jusqu’à ce que nous soyons tous tatoués et nous tirions la bourre pour atteindre le plus gros taux de couverture :p).


7- Ce que l’on souhaite communiquer au travers d’un tatouage


Cela est un choix personnel.
Mais précisément, c’est un choix, avec des implications.

Mais selon la nature de ce choix, la donne peut considérablement changer, en matière de perception par « les autres ».

Par exemple, les lettrages reprenant des propos offensants ou dégradants constituent potentiellement un plus grand risque d’exclusion que le fait de se faire tatouer Bambi ou un colibiri.

Notez également qu’un tatouage représentant un squelette avec une tête de mort enflammée et les doigts d’une main – voire des 2 – qui font un fuck, ça présente un genre de signal fort.
Je n’écris pas c’est naze de le faire (vous vous faites / ferez tatouer ce que vous voulez), je veux souligner le fait que cela peut communiquer un message potentiellement hostile / provocateur. Ou tout du moins perçu comme tel.

Un tatouage, c’est notamment un symbole, une symbolique, que l’on en soit conscient ou non.
Il est plus ou moins visible. Ceux qui le voient pourront s’interroger sur sa signification, et/ou éventuellement y voir une symbolique négative.

Je vous invite donc – si vous avez l’intention de vous faire tatouer – à réfléchir à l’éventuel impact sur les autres de votre dessin indélébile gravé sur votre peau.


À lire également sur RYL :



8- Se faire Tatouer | En Conclusion


Prenez le temps de réfléchir à tout ce qui a été évoqué au sein de ce billet.
Il n’y a que très rarement urgence en la matière.
Décidez en pleine conscience. Cela vous évitera nombre de regrets, déceptions et autres mochetés.

Bonus exquis : vous aurez alors un magnifique Tatouage qui parlera très bien de vous et dont vous serez très satisfait(e).
Parce que c’est bien cela le plus important.

Autrement dit : Ride Your Life.


Restons en Contact


D’une manière simple et non intrusive :

Tu saisis ton adresse mail, tu cliques sur le bouton, et tu recevras alors une simple notification par mail dès qu’un nouveau article est publié.

Je t’ai bien regardé quand tu as lu celui-là : tu as souri, parfois même tu as ri. Et/Ou alors tu as appris des choses.
Abonne-toi au kiff. C’est gratos. J’en ai la larme à l’œil tellement c’est beau, d’ailleurs.

Parfois, le bonheur, c’est simple comme un clic.


Paie ton kiff en partageant

Comme je sens que tu es sur une bonne lancée : si cet article t’a plu, partage-le sur Facebook.
Quelques clics et tu nous aideras à développer notre audience.
Ride Your Life, c’est libre d’accès, mais ça ne veut pas dire gratuit : paye ton kiff en partageant :p

La Direction te remercie pour ton paiement qui ne t’aura pas coûté de sousous 🙂


9- Pour en revenir à la photo principale…


Afin d’illustrer ce billet, je cherchais un genre de Penseur de Rodin, mais pas très habillé, et qui ne soit pas une sculpture.
Parce qu’imaginer ce que donne un tatouage sur une sculpture, vous en conviendrez, c’est délicat.


J’en veux pour preuve cette photo :

Se faire Tatouer ou pas : Le Penseur de Rodin se posait-il cette question ?
– Le Penseur de Rodin – Source : Image par 139904 de Pixabay –

Là, nous voyons de suite que l’interrogation ressort nettement ; par contre, pour imaginer du tatouage dessus, cépafacil.

Si malgré ces explications tout à fait rationnelles, vous pensez (sans prendre la même pose) malgré tout que j’ai mis la photo de cette charmante jeune femme parce que je saisi toute opportunité de mettre une photo de jolie fille / femme – vous conviendrez au moins du fait que c’est mesquin de penser cela – et bien vous avez raison.

Je dissipe ainsi tout mâle entendu éventuellement généré par la photo choisie.


Prochainement, je vous proposerai un autre billet sur le thème du tatouage :

« Choisir son Motif de Tatouage »


Pour ce qui concerne le choix du Tatoueur, c’est fait ici

(clique, tu verras, c’est beau)


La zebi les Loulous 🙂

Olivier




Crédits :
Illustration principale : Image par Jerzy Górecki de Pixabay
Les sociétés et marques citées demeurent l’entière propriété de leurs détenteurs respectifs


Olivier - Ride Your Life
Les derniers articles par Olivier - Ride Your Life (tout voir)