Les Meilleurs Moyens de Transport Urbain

Les Meilleurs Moyens de Transport Urbain

31 mai 2021 0 Par Olivier - Ride Your Life
Temps de lecture estimé : 19 minutes
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Mais bon sang oui, quel est le meilleur moyen pour se déplacer en ville ?
Ou quels sont les meilleurs moyens de transport pour se déplacer en ville ?

Tout d’abord, je précise que je me livre au difficile exercice proposé par le site Trot’Secure – à savoir répondre à cette question – donc, pour rappel : « Quel est selon vous, le meilleur moyen de se déplacer en ville ? ».


Au départ, j’ai songé à faire de cette question une dissertation limite philosophique à laquelle je vous aurais proposé de vous livrer.
Mais voilà, j’me suis réuni avec moi-même et me suis sévèrement taclé en me disant « sérieux, t’as pas d’colonne vertébrale, même pas de moelle, pour te défiler ainsi ».
Là, forcément, j’me suis piqué au vif, et j’ai réagi : « y a pas, j’vais répondre. Enfin j’vais surtout disserter et balayer le champ des possibles ».

Sans vouloir – aucunement – ruiner le suspens, je n’ai pas de réponse idéale.
Parce que la question est multiple, limite perfide – enfin piégeuse, comme qui dirait.


Premier écueil : meilleur pour quoi / pour qui ?

Meilleur pour l’environnement ? Mon ego ? Mes poumons ? La planète ? Les fonds de pension ? Les sociétés d’exploitation pétrolière qui laissent penser que l’électrique, c’est naze pour la mobilité, parce que « bla bla pollution / recyclage / terres rares » ? Oui parce que la fracturation hydraulique, c’est propre, l’exploitation des boues pétrolières en Alaska, c’est carrément écolo, et puis surtout, les réserves de pétrole sont infinies…

Enfin là, vois-tu, j’ai déjà senti la glissade.


Second écueil : pour parcourir quelle distance ?

Parce qu’à pied, y a plein de gens qui te diront que c’est bon pour la santé. Le truc, c’est qu’une ville comme Paris, dans sa plus grande largeur, ça fait à peu près 20 bornes. Tu me vois venir : à pied, c’est bien, mais faut voir la distance.
En outre, l’argument « ça va faire du bien à tes poumons », je me permets de le relativiser : la marche soutenue à Paris, ça revient presque à être fumeur à mi-temps tellement l’air que tu respires est crado.


Ensuite, troisième écueil : se déplacer, ça n’est pas forcément le même besoin pour tous.

Quand t’es plombier ou plâtrier, par exemple, t’as pas la même mallette que le gazier qui bosse à la City. Question de volume.
Et même si tu bosses à la City, quand tu vas faire tes courses, tu vas vite trouver des limites à la marche à pied, au vélo ou au métro.

Bien sûr, tu peux te faire livrer tes courses.

Plus de caissières, comme s’il n’y avait pas assez de chômage, et puis cet avenir pour l’humanité :

– Source : Youtube | Extrait du film d’animation « WALL-E » –

Si tu n’as pas vu ce – très mignon – dessin-animé, j’te résume la situation : le scénariste a imaginé qu’une humanité trop assistée technologiquement a fini par dégénérer physiquement, au point que les articulations se sont trouvées fort dépourvues et disjointes, et que la masse graisseuse a remplacé en grande partie la masse musculaire.
Bref, des humains plus proches du blob que de l’homme actuel (et ne sois pas taquin en disant « ah mais les États-Uniens, y en aurait pas qui seraient déjà ainsi ? »).

Mais où vont-ils chercher tout cela ?


Maintenant que je me suis bien fourré tout seul dans le pétrin, que j’ai sauté à pieds-joints dans la flaque d’eau, je m’engage à développer vaguement ces aspects, aborder quelques autres problématiques, et finir en apothéose par une autre question – voire plusieurs.

En fait, je te l’avoue, je vais me livrer à un exercice proche de celui auquel se livre tout politicien professionnel : t’en étaler des couches limite hors-sujet, développer une argumentation, faire des digressions (notamment concernant la production d’électricité, mais tu verras, c’est rigolo – ou pas), tant et si bien qu’à la fin, tu auras oublié la question. Surtout que vu que c’est un monologue, ben tu ne pourras pas me poser la moindre question et donc me faire perdre mon fil.

Cela dit, sois rassuré(e), je dois rendre ma copie dans moins de 2 heures, donc tu peux compter sur moi pour m’égarer tout seul, sans même que tu m’interrompes.

Pour clore ce préambule, et sans vouloir me faire mousser, je pars avec un handicap terrible : voilà près de 10 ans que je vis à la cambrousse, et autant te dire qu’ici, le vélo, même pas j’y pense tellement (je suis une feignasse) c’est vallonné. À pied, c’est bien pour aller acheter mes clopes. Par contre, le supermarché le plus proche est à 10 bornes, donc on oublie.
Puis de toute façon, comme je t’ai dit, je n’ai pas à me déplacer en ville genre grosse agglomération : il y a environ 800 habitants dans mon (superbe) patelin, et environ 1 000 là où il y a le supermarché.
Tu vois, je ne te raconte pas de bobard : je pars avec un gros handicap.

Mais m’en fous, même pas peur. J’ai vécu une trentaine d’années en région parisienne, et j’y ai bouffé aussi bien des embouteillages en batmobile (enfin presque), qu’environ 50 000 kilomètres en RER, bus et métro.

Le décor est posé.


Sommaire :


1- Les moyens de transport traditionnels

2- Les moyens de transport en devenir

3- Les moyens de transport qui n’existent pas encore
Mais qui – franchement – devraient exister.

4- Les moyens de transport désuets
Mais qui – tout aussi franchement – présenteraient bien des intérêts. Mais qui semblent difficiles à réintégrer au sein des grandes métropoles.

5- Le Meilleur Moyen de se Déplacer en Ville…

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1- Les moyens de transport traditionnels


Par « moyens de transport traditionnels », j’entends moyens de transport fréquemment et massivement utilisés par nos contemporains.


Nous pouvons citer :

  • La marche.
  • Le vélo (avec assistance électrique ou pas – vers Montmartre, tu apprécieras l’assistance électrique).
  • La moto (ouais c’est le top, mais je ne veux influencer personne).
  • La voiture ou les véhicules utilitaires.
  • Les transports en commun : bus, RER, métro, tramway, fourgon cellulaire (ah ça, non, en fait).
    Les tramways, il y en avait dans toutes les grandes agglomérations en France au début du XXème siècle, puis ils ont été délaissés peu à peu durant les années 1950 à 1970, puis de nouveau mis à la mode à partir des années 1980 par exemple dans une ville comme Nantes (souvenirs souvenirs…), qui a fait des émules, et là rebelote, on t’en colle de nouveau dans toutes les métropoles depuis le début du XXIème siècle.
    La vie est un long cycle de construction / déconstruction / reconstruction.

La marche :

La nature est catégorique : nous sommes des bipèdes (sauf dans certaines circonstances que je me refuse à aborder là de suite).

Ton cardiologue – qui est peut-être gras du bide – te dit régulièrement que marcher, ça serait bon pour perdre le tien, puis que ça ferait du bien à tout ton système cardio-vasculaire.
Il a raison, il a fait environ 10 ans d’études, et il flippe en voyant les courbes de ton ECG.
Il oublie par contre de te conseiller de porter un masque à gaz, si tu habites dans une métropole très polluée.
Il est cardiologue, pas spécialiste / expert one-again chez Air-Parif.

Alors oui, pour faire 500 mètres ou 1 kilomètre – poussons à 2, c’est l’idéal. À hauteur de ne pas avoir à porter de lourdes charges.


Le vélo :

En-dehors de la remarque sur notre condition de bipède, je ferai les mêmes remarques que pour la marche, et tu y trouveras sans doute les mêmes prescripteurs.
Test de vérité : ton cardiologue se rend-il de son domicile de Saint-Nom-la-Bretèche à son cabinet parisien en vélo ou à pied ?

Ce que je veux dire ici, c’est qu’il faut souvent faire la part des choses entre l’idéologie et le pragmatisme, entre la théorie et la pratique, entre ce que nous pensons que nous sommes – ou devrions être – et ce que nous sommes vraiment.
Je n’ai aucune réponse tranchée pour chacune de ces alternatives – au sens de « voilà le bon choix pour chacune » ; j’insiste simplement sur le fait qu’elles existent.
Et pour aller plus loin, je précise qu’il y a souvent une différence entre les prêcheurs et la pratiquants.
Cf. les responsables politiques qui nous vampirisent à grands renforts de taxes et nous culpabilisent via des spots de propagande, mais déploient une quantité d’énergie considérable à l’occasion de certains de leurs déplacements (trains spéciaux, jets privés ou avions de ligne dédiés), qu’ils jugent bien entendu indispensables. Même en période de pandémie, quand on te demande à toi de ne pas te déplacer à plus de 10 bornes de ton domicile, au risque de refiler le virus Ebola aux autres.

Pour l’équipement : là aussi, pour les grandes métropoles, songe à mettre un masque ANP2.
Puis bon courage pour pédaler au milieu des kamikazes en scooter et autres déglingués de la route.

Pour des trajets de quelques kilomètres et par beau temps, le vélo est un bon moyen de transport. Ici encore, à hauteur de ne pas avoir à transporter grand chose.


La moto :

Bien sûr que t’es un beau gosse si tu te déplaces en moto (tant que tu ne te comportes pas en gangsta de la circulation).

Limites du truc : la météo (en vélo tu t’en fous, t’es écolo, tu communies avec les éléments).
Donc qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il y ait du verglas, tu risques de jouer les Randy Mamola du lundi (et des autres jours de la semaine, je ne suis pas sectaire).

– Source : Youtube | Randy Mamola danse le mia au grand prix de San Marin –

Juste pour que tu te rendes compte.
N’essaie pas de reproduire cette cascade – merci.

La moto présente l’avantage d’une grande autonomie et d’une aisance à s’insérer dans la circulation, même dense. Sans nécessiter d’avoir des mollets de cycliste chevronné.


La voiture / les véhicules utilitaires :

Moyen de transport préféré d’une importante partie de la population. Vache à lait de l’état. Cible de prédilection des écolos-bobos extrémistes.

Franchement, c’est le moyen de transport le plus polyvalent : compatible tout temps, capacité de transport élevée (ta belle-mère, tes mioches, les courses, jusqu’à 4 auto-stoppeuses etc…).
Certains t’expliquent que c’est à cause de ta bagnole que l’air est tout dégueu.
La réalité, c’est plutôt le transport de marchandises depuis la Chine dans des porte-conteneurs qui pourrit massivement l’atmosphère, mais bon que veux-tu, on taxe plus facilement le contribuable que les industriels chinois.

Oui, toi et moi, nous constituons une espèce hybride entre la vache (à lait) et le pigeon, que l’état punit, et que les écolos extrémistes conspuent.
Un beau karma de merde, ne nous mentons pas.

Rassure-toi cependant – si jamais tu t’inquiètes concernant les porte-conteneurs, comme évoqué plus haut, l’industrie pétrolière déploie des trésors d’imagination (fracturation hydraulique, plateformes off-shore qui niquent tout l’environnement, ours polaires qui voient leur territoire être de plus en plus pollué en Alaska – sans compter l’effet peau de chagrin – et autres joyeuses choses) pour que nous puissions racler à peu près tout le stock de pétrole de la planète.

De toute façon, tu l’as compris, c’est de ta faute. Et de la mienne, bien entendu.

Cela dit, quoi que certains tentent de nous fourrer dans le crâne, l’avenir de la voiture et de la moto, c’est l’électricité, pas le pétrole. Question de compte à rebours.

La voiture reste un moyen de prédilection pour nombre d’entre nous, en raison des nombreux avantages qu’elle apporte à son utilisateur.


Les transports en commun :

Ah, qui n’a pas connu la joie des odeurs méphitiques des couloirs de métro, les RER en panne ou la RATP en grève ne connait rien aux joies de la vie en région parisienne.

Je plaisante, bien entendu.
Les transports en commun, c’est formidable. Surtout quand ça fonctionne. Ce qui arrive assez souvent. Certes, pas tout le temps, mais en cherchant bien, ça aussi, ça doit être de notre faute.

Et concernant les problèmes d’insécurité rapportés çà-et-là, je crois que le Garde des Sceaux actuel nous a expliqué plusieurs fois qu’il s’agissait plutôt d’un sentiment.
Il y a des sentiments persistants, que veux-tu. Oui, tu l’as compris, ça aussi, c’est de notre faute.

Mais voilà, les transports en commun restent pratiques, nonobstant les quelques désagréments mineurs (et de l’ordre de l’impression, donc) indiqués précédemment.
Par contre, à moins d’être béni des dieux, ils présentent l’inconvénient non négligeable de ne pas te fournir une solution « porte à porte », contrairement aux moyens de transport individuels.

Leur utilisation nécessite ainsi un moyen de transport secondaire – genre entre chez toi et la station de bus / métro / RER toussa toussa, et à destination de ton objectif.


2- Les moyens de transport en devenir


Je vais aborder ici les moyens de transport en vogue, généralement propulsés (indirectement) par des centrales nucléaires – oui, ces trucs que je trouve moche et dangereux mais sans lesquels je vivrais comme un gueux du moyen-âge. En fait, étant un genre de faux-cul, j’en veux pas à côté de chez moi.


Soyons fous, digressons un moment au sujet de la production d’électricité…

Le nucléaire reste à ce jour l’avenir connu pour ce qui concerne une grosse partie de la production d’électricité, jusqu’à ce que nous trouvions par exemple le moyen de stocker l’énergie titanesque développée par les orages, ou mieux encore, par la connerie humaine.

Je ne dis cela ni par prosélytisme fissionnel ni avec joie ; c’est juste un constat, tant nos besoins en termes de production électrique sont titanesques, et de plus en plus importants, et que pour le moment, c’est ce moyen qui permet la production massive.

(j’te parle des besoins en énergie des crypto-monnaies / de la blockchain ou pas ? Une autre boîte de Pandore ouverte par des illuminés).

En fait, très sincèrement, je trouve que l’humanité joue à un jeu très dangereux en tripotant la fission nucléaire.
Nous en sommes à 2 accidents majeurs en à peine 40 ans. Bien entendu, « ça n’arrive qu’aux autres ».
Mais nous en sommes devenus très dépendants.

Le photovoltaïque est une piste sérieuse également – n’en déplaise aux grincheux, même si on nous bourre le crâne avec des histoires de terres rares / pollution bla bla. Cf. ce que j’ai déjà écrit concernant le pétrole, si jamais tu t’inquiètes toutefois de la pollution générée par l’industrie automobile électrique (ça aide à relativiser et à faire le tri entre le baratin et la réalité).

Les piles à combustible utilisant l’hydrogène : c’est – en l’état actuel de nos technologies – une magnifique fumisterie.
Parce que l’hydrogène, dans ce cadre, c’est une énergie secondaire : sa production nécessite en amont une débauche énergétique (bien carbonée).
En fait, l’enjeu, tu l’auras compris, c’est de produire l’hydrogène loin des villes de bobos bien pensants, comme ça, quand ils prennent leurs bus à moteur à hydrogène, ils se disent qu’ils font du bien à la planète parce que leur bus ne rejette que de l’eau dans l’atmosphère.
L’hydrogène utilisé étant produit (à grands renforts d’énergie, donc, souvent d’origine pétrolière – lol) par des jacquouilles comme toi et moi – ou nos cousins des pays pauvres, dans l’avenir – qui habitent loin de leurs jolies métropoles, ils s’en tamponnent le coquillard. De toute façon, pour la plupart, ils ignorent tout de cette problématique (de pauvres).

Et plus cet hydrogène sera produit loin… plus, j’te l’donne en mille, il faudra d’énergie pour l’acheminer. Oui, c’est très con, je te le concède bien volontiers.
Je te passe les détails sur les légers soucis sécuritaires induits par les cuves à hydrogène des futures stations-service.

Après, quand on me présentera un moteur à hydrogène qui fonctionne en remplissant le réservoir du véhicule avec de l’eau, pas de soucis, je trouverai cela génial. Et je l’appelle de mes vœux (oui, quelle belle formule).
C’est juste une licorne, pour le moment. Voir « Soucoupes volantes » au sein du chapitre 3.

Sinon, il y a ça :

– Source : Youtube | Scène finale de Retour vers le Futur –

Voilà, c’est – dans l’idée – la pile à combustible à hydrogène imaginée par les optimistes, pour le moment.
Personnellement, j’achète.
Comme les centrales à fusion nucléaire : ça fait à peu près 40 ans que j’en entends parler.
« C’est presque au point, y a juste quelques soucis mineurs à régler, mais nous sommes vraiment à 2 encablures du Graal » – si tu veux rigoler, lis cet article Wiki qui traite le sujet.

En fait, pas si loin que cela de chez nous, il y a un genre de centrale à fusion super fonctionnelle : le soleil.
Celle-là, elle fonctionne depuis environ 5 milliards d’années et ne menace pas de nous péter à la troche avant à peu près autant de temps.
Après, j’te cache pas que le scientifique à l’origine de cette réalisation, j’crois bien qu’il a créé l’univers, donc lui, si tu veux, il gère grave.

Tout cela étant dit, nous avons besoin d’électricité, et de plus en plus.
Et je reste persuadé que l’électricité sera l’énergie la plus utilisée pour les moyens de transport (terrestres, au moins) dans les décennies à venir.

*** Fin de la digression ***


Concernant les moyens de transport en devenir, on parle de manière générique des EDPM : (Nouveaux) Engins de Déplacement Personnels Motorisés.

Je sais, ça claque.

Allez, viens, j’t’emmène dans des rêves électriques.

– Source : Youtube | Philip Oakey & Giorgio Moroder – Together in Electric Dreams –

Nous trouvons principalement :

  • La trottinette électrique.
  • Le skate-board électrique.
  • Le gyropode.
    En fait : LES gyropodes (et leurs déclinaisons), dont le plus fameux et précurseur est le Segway.
    Moyen de transport génial, mais il se trouve que le décès malencontreux et tout aussi malheureux du propriétaire de la société – il y a une dizaine d’années – a tout de même créé un genre de mauvaise comm’.
    La sustentation plus ou moins verticale est assurée par un système gyroscopique (sans lequel la machine te ferait te vautrer comme une pôv’ bête au premier coup d’accélérateur).

Franchement, tous ces moyens de transport, je les trouve fun / sympas toussa toussa, mais se pose un soucis qui est celui de la cohabitation avec les autres usagers de la route (et des trottoirs).
J’y reviendrai plus longuement à l’occasion de la conclusion (si tu es étudiant en école de commerce : ceci est un exemple de teasing).

Une réglementation affinée a vu le jour en octobre 2019, visant à résoudre une partie de cette problématique : où qu’ça roule, et à quelle vitesse, et avec quels équipements ?

Réponse ici, sur l’excellent site du non moins excellent Ministère de la Transition Écologique (ne ris pas – merci).

Tu y apprendras que le port du casque n’est pas obligatoire, mais fortement conseillé (jusqu’à ce qu’il devienne obligatoire, un peu comme le masque, sauf que sur ce coup-là, le port du casque n’a jamais été déconseillé ou jugé inutile ; enfin pour le moment).

Sinon : utilisable à partir de 12 ans, vitesse limitée à 25 km/h, circulation sur les pistes cyclables ou la chaussée s’il n’y a pas de piste cyclable (là, fais gaffe, tout de même) ainsi que dans les zones piétonnes, si tu ne dépasses pas les 6 km/h. En gros, si tu rattrapes Usain Bolt en train de courir, tu devrais te faire repérer assez facilement. Même s’il ne court pas, d’ailleurs, parce que 6 km/h, c’est une vitesse de marche élevée. Donc 6 km/h, hein, pas plus.

Je trouve vraiment ces moyens de locomotion super fun, et même bien adaptés à la mobilité urbaine pour les gens qui n’ont pas de fret à transporter.

PAR CONTRE…
Équipe-toi.

Ici même, chez Trot’Secure.

Oui, je fayote un coup, déjà que je vais rendre ma copie au dernier moment…


Cadeau (de la part du gouvernement de la République Française) :

Tu noteras que le gilet réfléchissant est obligatoire (la nuit ou « lorsque la visibilité est réduite ») mais pas le casque (qui est simplement recommandé, comme une lettre).
Il est donc obligatoire d’être visible, mais facultatif de protéger ta tête.

Je viens de comprendre grâce à cette remarque ce qui cloche chez ceux qui pondent ce genre de réglementation… Z’ont pas dû mettre de casque et puis tomber…

Et si je puis me permettre, il y a un oubli : les gants.


Sur ce, blague à part, la sécurité, c’est sérieux. Tu peux te ruiner la tête et/ou les genoux, même à 25 km/h.
Et puis de toute façon, j’suis pas prophète, mais d’ici quelques années, le casque, les gants et tutti quanti, ça sera obligatoire.
Prends de l’avance.


3- Les moyens de transport qui n’existent pas encore (mais qui – franchement – devraient exister)


Si si.
J’ai bien réfléchi à la question. Ces moyens là, il nous les faut.

  • La téléportation.
    Franchement, là, c’est le top.
    D’après les informations dont je dispose, ça n’est pas encore au point. Mais j’ai hâte.
    Et puis là, la météo, ce que tu as à transporter, OSEF : c’est le téléporteur qui gère tout ça, et t’évite la pluie, la fournaise etc.
  • La « soucoupe volante ».
    Individuelle ou collective.
    Ici encore, ça n’a pas l’air au point. Mais là aussi, j’ai hâte.
    Qui fonctionnerait via une pile à combustible autonome, ça m’irait très bien, ou comme la Delorean de la scène finale de « Retour vers le Futur ».
  • La moto (ou la voiture) volante.
    Là, je suis partagé. Autant l’idée me fait rêver, autant quand je vois les gens conduire leur moto ou leur bagnole (non volantes), j’suis pas ultra rassuré. Cette remarque est – cela dit – également applicable à la soucoupe volante.

Donc tout cela, ça n’est pas encore pour tout de suite.

Enfin pour ce qui est de la moto volante, il commence à y avoir des prototypes, mais je ne te cache pas que même si j’étais blindé de thunes, j’attendrais quelques années, histoire de ne pas essuyer les plâtres des premières versions – et des premières générations de pilotes.
Puis comme je t’ai dit, il s’agit de prototypes (qui ne me semblent opérationnels que grâce à Photoshop et autres logiciels de traitement de l’image, sans vouloir balancer).


4- Les moyens de transport désuets


Toi et moi n’étions pas encore nés, mais tu le sais, fut un temps, nos ancêtres utilisaient des moyens tout à fait écologiques :

  • Le cheval.
  • Les moyens de transport tractés par des chevaux (calèches, diligences, carrosse de Cendrillon, voiture en panne etc.).

Alors là, à ce stade, tu vas peut-être penser que je tente de t’enfumer. en te parlant de transformer Paris, Bordeaux ou Marseille en un genre de Walnut Grove (oui, la ville de « La Petite Maison dans la Prairie ») gigantesque.
Telle n’est pas mon intention – ou telles ne sont pas mes intentions : t’enfumer ou te proposer de devenir le nouveau Charles Ingalls.

Ce que je veux dire, et cela va me permettre d’enchaîner sur ma conclusion tout à fait magistrale, c’est que pour remettre les canassons au cœur de nos villes, il y a des problématiques d’urbanisme (et d’éthique) à régler.

Parce que si ces moyens répondent à des problématiques réelles – respect de l’environnement (pour être tout à fait honnête : à hauteur de pouvoir recueillir le consentement des chevaux), capacité de transport – il se trouve que nos villes ne sont plus du tout adaptées à ces moyens.

En effet, imagines-tu les rues de nos grandes villes être parsemées de crottin de cheval ?
Des parcs à chevaux devant les bars (la classe, tout de même), les restaurants, les stades ?

Et se pose effectivement la question du consentement des chevaux – ça c’est pour l’aspect éthique de la question.

Donc il est temps de conclure, et, crois-moi, ça va être magnifique, pour ne pas dire bouleversifiant. Les trompettes vont retentir, les murs vont trembler, et ta perception même de notre monde va s’ébranler.


À lire également sur RYL :



5- Le Meilleur Moyen de se Déplacer en Ville…


Eh bien figure-toi – et là tu constateras ma grande franchise – que je n’ai pas de réponse toute faite.
J’ai simplement tenté de balayer la palette des divers moyens de transport existant – ou qui devraient exister, ou que nous pourrions réhabiliter (avec l’accord écrit des chevaux, donc).

Pour autant, j’ai envie d’aborder le thème autrement, en posant la problématique de la sorte :


Nos villes sont-elles adaptées aux besoins très divers en matière de moyens de locomotion ?

Là, il y a en fait 2 points délicats :

  • Une question / problématique d’urbanisme

Nos villes ont été développées – pour la plupart – au fil des siècles, notamment pour les plus grandes d’entre elles.
Leurs artères de circulation ont été modifiées en profondeur, aussi bien au gré des besoins grandissants (plus de population = plus d’humains, et donc de besoins en matière de transport) qu’au gré des innovations dans ce domaine – avec une nette accélération au cours des 200 dernières années.
La courbe du progrès technologique est de type exponentiel.

Et là, déjà se profile une première problématique : l’évolution de l’urbanisme connait un temps de décalage de plus en plus important avec les innovations. Les EDPM sont emblématiques de cela : il faut adapter la législation, mais également mettre en place une cohabitation qui n’était pas prévue.

Sous l’impulsion de certains maires élus par une mino-majorité de bobos (dont les vélos sont fabriqués en Chine et transportés par porte-conteneurs super écolos) qui pour partie sont déjà en train de se les mordre, la voiture et la moto sont peu à peu en train de devenir personæ non gratæ (enfin engins non gratæ) dans les centres villes. Au grand dam de certains commerçants, mais passons. Fallait mieux voter et y réfléchir avant.

J’te parle même pas des vendeurs de sapins de Noël. Pour eux, c’est la double-peine.

  • Une problématique inégale

Liberté, Égalité, Fraternité

Cette très belle devise est mise à mal dans bien des domaines, et celui des transports n’échappe pas à ce triste constat.

Liberté

Liberté de quoi ? De mouvement ? De choix du moyen de transport ?

Parce que j’en reviens – notamment – à nos artisans qui ont du matos à transporter.
C’est bien joli de vouloir mettre tout le monde au vélo ou au trekking, ou dans le métro, mais là ça coince.
S’ils sont libres de prendre le métro, le vélo ou la paire de baskets, je ne suis pas convaincu que cette liberté leur sera très utile. Ni qu’elle soit très pertinente, en fait.

Il y a manifestement une non adéquation des solutions proposées, induite par un fossé béant gisant entre le discours politique (pour ne pas dire politicien) et la réalité. Ce qui est, j’en conviens, très usuel. Hélas.

Nos responsables politiques n’ont pas encore de soucoupe volante à leur disposition, mais ils nous observent manifestement depuis une orbite géostationnaire.


Égalité

Parlons des personnes qui ont la malchance d’être en fauteuil roulant, par exemple.

Elles se trouvent de facto exclues de nombre de moyens de transport : vélo (oui, hein), les EDPM, la moto etc.
Leur reste principalement les transports en commun (avec assez souvent des problèmes d’accessibilité) et la voiture (adaptée), mais je te rappelle que certaines mairies bobo-écolo ont décidé d’afficher la tronche des automobilistes au milieu de leur cible de fléchettes. Sans compter les taxes et tout le toutim.
Alors plutôt que de nous pondre des lois / mesures d’exception, merci à nos législateurs et élus de songer au fait que non, nous ne sommes pas égaux en tous points, et prière de cesser de nous prendre pour des hybrides vaches à lait / pigeons.


Fraternité

Que dire…

En nous observant collectivement sur la route, le doute m’habite quant à la bonne intégration de ce principe.
Si tu habites en grande métropole, tu peux te mettre à la terrasse d’un café (si si, tu as de nouveau le droit, on nous a relâché la bride pour quelques semaines / mois) et compter les quolibets que les uns et les autres s’adressent.
Il est possible à cette occasion que tu apprennes des insultes dont tu ignorais l’existence.

J’en viens donc à une autre partie de ma conclusion – notre faille majeure : l’éducation.


Les Chimpanzés de l’Espace

C’est nous, en fait.
Si le dessin animé est mignon et rigolo, la métaphore tout à fait subtile (…) qu’il nous livre est édifiante : nous sommes des chimpanzés dépassés par la technologie que nous manipulons.

Ce dépassement n’est pas vraiment de l’ordre de la compréhension technique, en réalité. Non, c’est bien pire. C’est spirituel en fait : le grand combat égocentrique du « moi vs. les autres » (qui constituent donc notre enfer, si l’on se fie à J-P Sartres).

Ce que je veux dire, c’est que quels que soient les moyens de transport nouveaux et à venir, en observant la cohabitation de ceux qui existent déjà, j’émets un doute raisonnable quant à notre capacité à circuler (sinon vivre) ensemble. Et il me semble primordial de résoudre cette problématique, avant de savoir si les soucoupes volantes auront la priorité sur les hoverboards ou les trottinettes.

Pourtant, avec de la courtoisie et du civisme – oui, valeurs qui semblent souvent obsolètes, bien entendu – tout roulerait (c’est le cas de le dire) à merveille.


La Conscience de l’Autre

Laisser passer le pauvre gus qui attend à un « céder le passage » alors qu’il y a 1 000 bagnoles devant toi et autant derrière, ça change tellement la vie, en mieux.


Ralentir quand tu vois un piéton proche d’un passage qui va bien – histoire de ne pas l’effrayer ou le dissuader de traverser – et t’arrêter pour le laisser passer. C’est dans le code de la route, mais combien de fois je vois des gens l’ignorer. Sans compter les piétons kamikazes qui se jettent presque sous tes roues avec un regard qui dit « si tu m’écrabouilles, ben t’auras des emmerdes ». Certes, mais toi, tu seras mort. Oui, l’automobiliste n’a pas le monopole de la connerie.


Parlons des gangsters de la route. Les tarés en déambulateur à moteur (ouais, les scooters à 3 roues) qui jouent au baron rouge sur le périphérique ou terrorisent les piétons.

Et j’en passe, et des pires.

Donc, avant d’empiler lois et réglementations, je propose de revoir notre éducation à sa base.
Avoir la conscience de l’Autre, celui qui partage les mêmes voies de circulation, et qui a les mêmes droits à circuler tranquillement sans risquer de se faire bigorner par des voyous de la route et autres inconscients.
Une fois que cela sera fait, trottinettes, vélos, motos, voitures et autres soucoupes volantes pourront rouler (ou voler) ensemble dans la joie et la bonne humeur.


Si le meilleur moyen pour se déplacer en ville ne me semble pas appeler une réponse unique, la meilleure manière de se déplacer – me semble-t-il – c’est de penser à la sécurité et à la convivialité. Pour nous comme pour les autres.
Le reste est une question d’arbitrage entre tes besoins, ta volonté (ou pas) de nuire le moins possible à la planète tout en ne revenant pas 200 ans en arrière, ton envie d’améliorer ta condition physique, et le consentement des chevaux, bien entendu.
Les villes doivent / devraient déjà sérieusement prendre en compte cette problématique. Mieux vaut anticiper que gérer (et en l’occurrence, que ramer).

En outre, en étant bien équipé.
Que l’équipement soit obligatoire ou recommandé (et je te rappelle donc que ce qui est recommandé aujourd’hui sera probablement obligatoire demain).


Bisous mes chéris 🙂

Olivier



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Crédits :

Illustration principale : Image par Dave Sharma de Pixabay
Cette photo a été prise à Bruxelles, capitale du Belgistan, terre plate comme une limande – alors que sa merveilleuse population nous offre un relief sans pareil (je vous love, les Belgistanais). La pratique du vélo sans assistance électrique y est donc possible en toute sérénité
Musique & vidéos : Youtube et les ayants-droit

Aucune trottinette n’a été torturée à l’occasion de la rédaction de cet article


Sources documentaires :

Wikipedia
30 années passées en ville à (notamment) observer mes congénères


Notes rédactionnelles & mises à jour :

Article mis à jour le 20/12/2022 (Norme RYL-12-2022 + ESP + infos + contenu).



Auteur de l’article :

Olivier - Ride Your Life
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